Le procès de David Fraumens aux Assises a été suspendu ce jeudi. Deux témoins ne se sont pas présentés à la barre, contraignant la cour à reporter la suite des auditions et les plaidoiries.
Les auditions de témoins devaient se poursuivre ce jeudi à la cour d’Assises dans le cadre du procès de David Fraumens. Le Dionysien est jugé pour tentative de meurtre. Dans la nuit de la Saint-Sylvestre en 2000, l’homme aurait tiré sur son adversaire, Daniel Adécalom.
Le procès a été suspendu jeudi après-midi. Deux témoins, des femmes, étaient attendus à la barre et ne se sont pas présentés, malgré un mandat d’amener des forces de l’ordre. Le procès reprendra à l’arrivée de ces témoins. La cour devra ensuite se pencher sur les plaidoiries. La reprise est prévue pour vendredi matin.
Dans cette affaire, plusieurs versions s’opposent. Quatorze ans après les faits, difficile pour les témoins de se rappeler avec précision ce qu’il s’est passé.
Parmi les témoins entendus, le neveu et le beau-frère de Daniel Adécalom. Ils déclarent avoir entendu quelques jours avant la fusillade, des menaces proférées par le clan Fraumens.
"Avant que l’année i termine, i faut zot i tuer Daniel", a notamment confié avoir entendu Noël Funold, le beau-frère de Daniel Adécalom. Brice Marguerite, neveu de la victime, était présent lors des coups de feu. C’est lui qui a prodigué les premiers soins à son oncle. S’il affirme avoir reconnu la voiture des Fraumens, l’incertitude prime quant à l’identité du tireur.
Du côté de la défense, le frère de David Fraumens a indiqué que Daniel Adécalom avait un pistolet sur lui au moment des faits. Une version contre-dite par Brice Marguerite .
A ce stade du procès, deux personnes, Daniel Adécalom et Patrice Malbrouck, un témoin, désigne David Fraumens comme l’auteur des coups de feu.
Des coups de feu qui auraient pour origine une altercation survenue la veille entre les deux hommes à propos du club de football, l’AS Chaudron.
Pour la défense, l’auteur des coups de feu n’est pas David Fraumens, mais Florent Folgoat. L’homme était même allé jusqu’aux aveux avant de périr dans un accident de la circulation à Plateau-Caillou en 2005.