L’homme suspecté d’avoir tué Expédit Taurobeaulion durant la nuit du 10 au 11 novembre a été déféré à 10 heures ce vendredi au tribunal correctionnel de Saint-Pierre. René J. a été mis en examen pour meurtre sur personne vulnérable et placé en détention provisoire.
Déféré ce vendredi 14 novembre au parquet du tribunal correctionnel de Saint-Pierre, René J. a été mis en examen aux alentours de midi. Poursuivi pour "meurtre sur personne vulnérable", ce trentenaire a ensuite été placé en détention provisoire, suite à la décision du Juge des Libertés et de la Détention. Il passera donc sa première nuit derrière les barreaux dès ce soir.
Cet homme âgé de 36 ans est suspecté d’avoir tué Expédit Taurobeaulion, le sexagénaire qui l’hebergeait dans sa case de Montvert-les-Hauts. Ce matin, il a dû répondre aux question du juge d’instruction et c’est à l’issue de ce face à face que René J. a été mis en examen pour "meurtre sur personne vulnérable".
Interpellé mercredi matin après une cavale de 24 heures, le trentenaire est passé aux aveux durant sa garde à vue. Selon les résultats d’autopsie, le sexagénaire aurait succombé à une hémorragie interne causée par de nombreux coups.
Durant son audition au commissariat de Saint-Pierre, René J. a reconnu avoir tué le sexagénaire. L’homme a indiqué regretter son geste. Mais pour l’heure, le mobile du crime n’est pas déterminé.
La mère du suspect remise en liberté
Quant à la mère du principal suspect dans cette affaire de meurtre, cette dernière a été remise en liberté hier matin après avoir été placée en garde à vue le matin de la découverte macabre.
En clair, aucune charge n’a été retenue contre la mère de René J. Son rôle dans cette affaire est encore flou.
Homicide de Montvert-Les-Hauts : les explications du Procureur de La République
A l’issue de l’enquête diligentée par la Sûreté départementale suite à l’homicide de M. Expedit Taurobeaulion, âgé de 66 ans, un homme de 36 ans a été mis en examen des chefs de meurtre sur personne vulnérable et atteinte à l’intégrité d’un cadavre (réclusion criminelle à perpétuité encourue) et placé en détention provisoire.
Il a reconnu avoir, dans la nuit du 10 au Il novembre 2014 et durant environ deux heures ; porté de nombreux coups à main .nue puis avec un objet contondant et un couteau sur la personne de M.Taurobeaulion, avant de mettre fin à son agonie en l’étouffant, et s’être ensuite livré sur son cadavre à des actes portant atteinte à la dignité de celui-ci.
Ces aveux faits en présence de son avocat, directement quant au meurtre mais progressivement quant au détail des actes perpétrés , corroborent les constatations médico-légales selon lesquelles le décès est consécutif à une hémorragie cérébrale , la nature des lésions attestant un certain acharnement.
La rancoeur pour expliquer la violence
La scène de violence a débuté lorsque le mis en cause est rentré chez lui, alcoolisé et très énervé. Il s’en est alors pris à la victime qui dormait, sa mère n’ayant pu l’en empêcher et ayant même dû quitter le domicile pour se protéger et tenter d’alerter le voisinage.
Le mis en cause nourrissait à l’encontre de la victime, dont il partageait un logement avec sa mère depuis plusieurs années, une grande rancoeur liée au fait que M.Taurobeaulion aurait tenté d’abuser de sa mère par le passé et ne participait pas suffisamment aux charges courantes. Par ailleurs. .il ne supportait plus son état physique diminué (incontinence).
Si le mis en cause était connu dans son entourage pour être colérique et violent, et avait fait l’objet de soins psychiatriques il y a quelques années, l’expert psychiatre qui l’a examiné durant la garde-à-vue a relevé une problématique alcoolique et une impulsivité pouvant le rendre dangereux pour lui-même et autrui.
L’intéressé avait été condamné une seule fois en décembre 2009 pour des faits de conduite en état alcoolique.