Les grévistes de la Cilam qui avaient bloqué le site de production en juillet 2014 ont été relaxés par le tribunal de Saint-Pierre. Seuls deux leaders syndicaux - ne faisant pas partie de l’entreprise - ont été condamnés à des peines d’amende. Pour rappel, 24 grévistes de la Cilam ont été assignés en justice par la direction de l’entreprise.
Jugés le 26 septembre dernier au tribunal correctionnel de Saint-Pierre, les 24 grévistes de la Cilam sont aujourd’hui fixés sur leur sort. Le délibéré est tombé et les salariés de la Cilam peuvent souffler car ils ont tous été relaxés. Seuls deux leaders syndicaux - ne faisant pas partie de l’entreprise - ont été condamnés. Ces deux miliant de l’UR 974 devront payer des amendes, à hauteur de 1000 et de 4000 euros.
Aucune condamnation prononcée contre les salariés grévistes
Pour rappel : la grève à la Cilam, qui avait conduit au blocage du site de production par les grévistes n’a pas été du goût de l’entreprise. Le 26 septembre dernier, l’avocat de la Cilam - Maître Jean-Pierre Gauthier - n’a pas manqué de mettre en avant les préjudices subis.
“Pendant plus d’une semaine l’entreprise n’a pu tourner. La concurrence ne s’est pas gênée pour prendre notre place. On est dans un secteur extrêmement concurrentiel et il y a eu une perte financière directe et des contrecoups indirects” insistait Maître Jean-Pierre Gauthier, le jour du procès.
De son côté, maître Jérôme Maillot - l’avocat des grévistes - avait demandé au juge de prendre en considération l’attitude de l’entreprise et la situation des salariés en insistant sur le droit à la grève.
Dans cette affaire, la direction de l’entreprise a réclamé 34 000 euros aux 24 grévistes poursuivis. Mais le tribunal correctionnel de Saint-Pierre a rendu son délibéré ce vendredi matin et tous les salariés grévistes ont été relaxés.Une fois encore, seuls deux leaders syndicaux - extérieurs à l’entreprise - ont été condamnés.