Au lendemain de l’incendie qui a dévasté 70 hectares dans le secteur de Bassin Martin à Saint-Pierre, les planteurs n’ont pas le temps de se lamenter et doivent agir au plus vite pour ne pas perdre complètement leur récolte.
Un jour après l’incendie survenu au chemin Ringuin, qui a conduit à la destruction de 70 hectares de végétations et à l’évacuation de cinq habitations, le temps est compté, comme l’explique l’un des planteurs de cannes victime du sinistre.
"Il faut couper plus vite au moins pour que la canne y perd pas trop de richesse et de poids. C’était des cannes que mi devais couper en dernier et là moin lé obligé couper".
Concrètement, les planteurs ont trois jours pour limiter les dégâts, avant que la canne ne soit plus exploitable. L’envie ne manque pas, la main d’oeuvre si. Charles ne se fait pas d’illusion, il ne pense pouvoir acheminer jusqu’à l’usine l’intégralité des 250 tonnes qu’il a perdu.
"Depuis ce matin nou recherche surtout de la main d’oeuvre, et n’a point. Nou va fer c’que nou pourra, dans les temps que la canne sera encore bon, mais à mon avis on ne pourra pas récolter tout".
L’importance des moyens déployés a permis d’éteindre l’incendie en fin de journée d’hier. Pourtant l’intervention du Dash-8 est pointée du doigt par les planteurs. "Mi voit le Dash peut être utile dans la forêt, mais pas dans un champ de cannes. Parce que dans un champ de cannes mi pense que si les pompiers hier avaient pris la lance comme zot i faisaient habituellement, le feu n’aurait pas fait autant de dégâts".