Embauchés par la précédente mandature tamponnaise, une cinquantaine de jeunes se tournent vers les Prud’hommes pour obtenir gain de cause. Ils dénoncent le non-renouvellement de leurs contrats. Au total, plus de 330 jeunes sont concernés.
Les plaidoiries se tiendront en février prochain. Les contrats d’avenir du Tampon étaient devant la justice ce jeudi. Le conseil de Prud’Hommes de Saint-Pierre, se penchait sur les dossiers d’une cinquantaine de jeunes.
Ils affirment avoir été embauchés pour trois ans, en contrats d’avenir. Leurs contrats n’auraient pas été renouvelés au bout d’un an. Les plaignants mettent en cause la nouvelle mandature tamponnaise.
"On s’était investi dans ce boulot, on s’était occupé des enfants, on était formé, on était heureux de faire ça", explique l’une des jeunes. Pour Me Mohammad Omarjee, qui défend les plaignants, "ces contrats avaient vocation à durer 36 mois et l’emploi d’avenir, comme son nom l’indique, a pour objectif d’insérer ces jeunes dans le marché du travail, ça n’a pas été le cas". Selon l’avocat, il y a eu une "rupture abusive des contrats avant terme, prise par une décision politique".
Du côté de la Caisse des écoles du Tampon, la nouvelle équipe municipale n’est pas en cause. Représentée par le bâtonnier Thierry Gangate, la Caisse s’explique : "Les contrats ont été signés par l’ancienne municipalité, ce sont des CDD, ils sont arrivés à expériation".
Au total, plus de 300 jeunes ont vu leurs contrats écourtés. Le tribunal des Prud’hommes devrait recevoir d’autres plaintes au cours des prochaines semaines.