Deuxième jour de blocage des usines du Gol et de Bois Rouge vendredi. Les planteurs qui manifestent contre les menaces pour la filière Canne continuent d’exprimer leur colère, même si le président ne fait pas le déplacement à La Réunion.
Les planteurs ne décolèrent pas. Ils bloquent les usines sucrières du Gol et de Bois Rouge depuis hier matin. Leurs revendications sont les suivantes : le soutien de l’État envers la filière Canne menacée par la fin des quotas sucriers, le versement des indemnisations liées au cyclone Bejisa, la présence de la CGPER au sein des organismes sociaux (Caf et CGSS) et la revalorisation des petites retraites agricoles.
Hier, ils ont rencontré les responsables des usines sucrières de Bois Rouge et du Gol. Cette discussion a été jugée satisfaisante par la CGPER mais le blocage continue. "On a demandé à rencontrer le président du Tereos. Nous attendons une réponse", explique Jean-Yves Minatchy.
La FDSEA exprime aussi son inquiétude même après la rencontre avec les conseillers du président. "Aucune réponse concrète n’a été apportée", lance Frédéric Vienne, le président de la FDSEA. La fédération fait aussi appel aux "usiniers pour faire évoluer les modalités d’achats du prix de la canne".
À Bois Rouge comme au Gol, les agriculteurs sont restés mobilisés toute la nuit et sont encore présents ce matin. "Les planteurs sont conscients de la gravité de la situation et ont répondu à l’appel jusqu’à présent", ajoute le président de la CGPER.
Dans le sud, certains des planteurs ont décidé de déplacer vers le rond-point du Gol.
Concernant le report du voyage à La Réunion de François Hollande, Jean-Yves Minatchy déclare : "Nous, on reste mobilisés comme on l’était."