Antenne Réunion
L’information a été révélée ce matin par le journal France Mayotte Matin : l’affaire Karki sera délocalisée à Paris. La cour de cassation a dessaisi le juge d’instruction du TGI de Saint-Denis pour des raisons d’impartialité.
La cour de cassation a validé la demande formulée le 7 juillet par le procureur général du tribunal de grande instance de Saint-Denis : le dossier Karki a été transféré à Paris. La décision a été confirmée mercredi, a annoncé, jeudi 17 juillet, le journal France Mayotte Matin.
Hakim Karki, juge d’instruction a Mayotte, a été mis en examen pour viol sur une enseignante mahoraise le 7 juillet au parquet de Saint-Denis. Le magistrat avait été placé en détention provisoire à Domenjod, avant d’être remis en liberté le 10 juillet.
Hakim Karki a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de quitter le sol réunionnais. La décision de la cour de la cassation intervient pour des raisons d’impartialité. En cause : les fonctions exercées par le juge d’instruction du TGI de Mayotte auprès de la Cour d’appel de Saint-Denis.
Le tribunal de Mamoudzou s’était quant à lui immédiatement dessaisi de l’affaire et avait décidé de son renvoi à La Réunion. C’est désormais un juge du TGI de Paris qui sera chargé de l’instruction. L’affaire est donc une nouvelle fois dépaysée.
La victime dans cette affaire, n’a jamais été confrontée à son agresseur présumé. La jeune femme avait dénoncé des rapports sexuels imposés et des violences. Accusations que le juge mahorais a toujours réfuté. Hakim Karki reconnaît avoir eu des relations sexuelles violentes avec la professeur mais conteste le viol.