À l’annonce de la mort de l’Historien Sudel Fuma, de nombreux politiciens et figures de la société réunionnaise ont tenu à saluer la mémoire du sexagénaire décédé en mer.
Le corps sans vie de Sudel Fuma a été repêché hier soir par l’hélicoptère de la Marine nationale quelques heures après que le bateau sur lequel il se trouvait avait chaviré.
De nombreuses personnalités de la vie politique et de la société réunionnaise ont dès l’annonce de la mort de l’Historien rendu hommage à sa mémoire.
Thierry Robert, député-maire de Saint-Leu, déclare : "Sudel, nous n’oublierons jamais ton combat, nous n’oublierons jamais cette verve, cette passion qui t’animait quand il s’agissait de parler de la Réunion, de l’esclavage, de l’histoire nout peup´ en général.
Tes œuvres, le travail que tu as accompli ces années durant sont là pour témoigner de ce parcours exceptionnel d’un zenfant Éli. Tu as même consacré un ouvrage à la révolte de ce saint-leusien qui a été le premier esclave avec ses compagnons à oser dire non en novembre 1811. Je me souviens d’ailleurs de ton fonnkèr sur le parvis de la mairie ce 8 novembre 2011 pour le bicentenaire de la révolte d’Éli. Les larmes aux yeux, tu avais rendu un vibrant hommage à ces combattants qui ont eu le courage de s’insurger au nom de la liberté d’un peuple et ce, au prix de leur vie."
De son côté, Jean-Louis Lagourgue, maire de Sainte-Marie a fait parvenir un communiqué : "Sudel Fuma laisse La Réunion orpheline d’un grand défenseur de sa culture et de ses traditions."
Le sénateur Paul Vergès s’est lui aussi exprimé : "Sa disparition est une grande perte pour La Réunion et elle affecte tous les Réunionnais."
Le jeune parti "Pour La Réunion", a aussi publié un communiqué signé par sa présidente, Huguette Bello : "Le Mouvement Pour la Réunion présente ses sincères condoléances à la famille et aux proches de Sudel Fuma."
À son tour, Nassimah Dindar, présidente du Conseil général et conseillère municipale à St-Denis, sur la liste de laquelle Sudel Fuma figurait, a déclaré : "C’est avec une immense et profonde émotion que je viens d’apprendre le décès de Sudel Fuma. Il était plus qu’un collègue, il était un ami. C’est une grande perte pour Saint-Denis, mais au-delà pour toute La Réunion et tout l’océan Indien."
Joseph Sinimalé, maire de Saint-Paul, déplore : "La Réunion entière vient de perdre bien plus qu’un ami. Bouleversés par cette double disparition, mon conseil municipal et moi prenons part à la douleur des familles et leur renouvelons nos plus sincères condoléances."
René-Paul Victoria, conseiller municipal à Saint-Denis, a lui aussi pleuré cette disparition : "J’ai appris avec consternation la disparition de mon ami Sudel. Je l’ai rencontré au foyer des jeunes du Chaudron en 1972. Il aimait le karaté, la mer, la pêche, Saint-Denis et La Réunion. Historien, il aura été l’homme qui a permis la ré-ouverture de la route de l’esclavage dans l’Océan Indien. Il s’est aussi beaucoup investit pour la sauvegarde et la réhabilitation du patrimoine historique de la Réunion et de l’Océan Indien."
Jean-Raymond Mondon, Président du CESER, a déclaré : "C’est avec stupeur, effarement et une profonde tristesse que j’apprends la disparition brutale de Sudel Fuma, infatigable acteur du développement culturel, social et économique de la Réunion. Personnage atypique, il a mené de front de nombreux combats, toujours dans la sérénité et dans le respect de ses opposants, en accord avec ses convictions profondes, liées tant à son histoire personnelle qu’à son parcours."
Le président de l’Université de La Réunion, Mohamed Rochdi, a lui affirmé : "Son action et son engagement ont participé et participeront
au rayonnement de sa discipline, de son université et de toute La Réunion
au sein du grand océan Indien."
Le délégué régional du Crefom Réunion, Richel Sacri, a lui déploré : "Nous perdons un ami de grande valeur morale, une personne au grand coeur, toujours soucieux d’apporter le meilleur aux étudiants, un Réunionnais qui a contribué à mettre au jour l’histoire de notre Ile avec passion."
Paulet Payet, conseiller régional et municipal du Tampon a lui salué "la mémoire de l’enfant du Tampon qui a pris toute sa place dans la société
réunionnaise."
Le vice-président de l’UDI 974, Michel Lagourgue a lui souhaité "retenir de Sudel Fuma l’exemple d’un homme qui, tant dans sa vie personnelle, professionnelle ou publique, a toujours défendu La Réunion et ses habitants."
André Thien Ah Koon, maire du Tampon, assure : "Je suis fier d’avoir appris à le connaitre et je suis d’autant plus ému que nous avions partagé un moment fort en octobre dernier lors de l’inauguration de la stèle des premiers engagés chinois de La Réunion au village de Song-Kou."
Gilbert Annette, maire de Saint-Denis où Sudel Fuma était conseiller municipal, déplore "une personnalité reconnue pour son combat universitaire en faveur de la connaissance de l’histoire de l’esclavage et l’engagisme dans notre île."