Hakim Karki a été remis en liberté hier soir. Après avoir passé 3 nuits derrière les barreaux, le juge de Mayotte accusé de viol a été placé sous contrôle judiciaire et assigné à résidence. Me. Nicolas Normand se félicite de la fin de la détention de son client.
Placé en détention provisoire lundi après avoir été mis en examen pour viol, le magistrat Hakim Karki a été remis en liberté jeudi 10 juillet. Le juge Mahorais a été assigné à domicile et placé sous contrôle judiciaire. Il a par ailleurs interdiction de quitter le sol réunionnais.
Une décision qui correspond aux attentes de ses avocats. "Je suis extrêmement satisfait parce que l’instruction va pouvoir se dérouler calmement, avec une égalité des armes parfaite", a indiqué Me. Nicolas Normand, à l’origine du référé-liberté déposé à la cour d’Appel lundi.
Pour l’avocat de Hakim Karki, la mise en détention de son client représentait des "contraintes excessives". Le représentant de Hakim Karki devant la juridiction réunionnaise a indiqué avoir eu Hakim Karki au téléphone. Il raconte : "Il est ravi d’avoir retrouvé sa compagne. La prison pour un juge ce n’est pas sa place naturelle". "Les choses reprennent le cours normal", commente Me. Nicolas Normand.
L’affaire Karki doit être reprise par la cour de Cassation de Paris. Quatre enquêteurs réunionnais ont par ailleurs été mandatés pour démarrer l’instruction à Mayotte.
Pour rappel, le juge Hakim Karki est accusé de viol sur une professeure d’une trentaine d’années. L’accusé plaide la relation sexuelle consentie. A Mayotte, les soutiens envers le magistrat se multiplient. Les juges mahorais ont déposé une motion et appellent à un "dessaisissement immédiat" de la juridiction.
Les juges rappellent la "vocation" de leur profession : "la protection effective des droits de la défense". Ils évoquent également la "présomption d’innocence qui irriguent la procédure pénale".