Le juge Hakim Karki, placé en détention provisoire à Domenjod après avoir été mis en examen pour viol, a décidé de faire appel de cette décision. Cette demande sera examinée au plus tard en fin de semaine. A cause de sa détention, les affaires du juge d’instruction de Mayotte sont bloquées.
Le juge d’instruction du tribunal de Grande Instance de Mayotte, Hakim Karki, a été mis en examen pour viol et placé en détention provisoire à Domenjod lundi soir.
Le magistrat a fait appel de la décision du juge des libertés et de la détention. L’avocat de Hakim Karki avait dès l’annonce de cette décision exprimé son désaccord : "Il ne méritait pas de détention." Il ajoute : "Le trouble à l’ordre publique, c’est de mettre un juge d’instruction en prison pour ces faits là."
Placé en détention judiciaire, le juge Hakim Karki voit tous ses dossiers en cours au Tribunal bloqués. Parmi lesquels, l’Affaire Roukia - impliquant des gendarmes et des policiers dans un réseau de trafic de drogue - dont des conclusions devaient être publiées de façon imminente. Cette affaire est évoquée par des proches du magistrat. En effet, certains évoquent un complot qui viserait Hakim Karki.
Dans le cadre de l’enquête, un juge d’instruction du Palais de Justice de Saint-Denis a ouvert une commission rogatoire. La compagne de Hakim Karki, qui vit à La Réunion, a été interrogée par les enquêteurs qui veulent en savoir plus sur la personnalité du magistrat.
La cour d’Appel devrait statuer sur la poursuite de la détention provisoire ou non du juge Hakim Karki dans le courant de la semaine.
Rappel des faits : Les faits présumés se seraient déroulés dans la nuit de mardi à mercredi à Mayotte. Au terme de la soirée, il devait alors la reconduire chez elle. Selon la jeune femme, c’est alors que le magistrat aurait abusé d’elle une première fois dans la voiture, puis après l’avoir ramenée chez lui. De multiples traces de violences et notamment des griffures ont été constatées sur le juge Hakim Karki. évoque des relations sexuelles empreintes de violences qui aurait été demandées par la plaignante.