Le juge d’instruction du Tribunal de Grande Instance de Mayotte, Hakim Karki, a été mis en examen pour viol et placé en détention provisoire. Son avocat assure que le statut de magistrat a "desservi" son client et lance : "c’est un trouble à l’ordre publique, de mettre un juge en prison pour ces faits-là".
Hakim Karki, juge d’instruction du Tribunal de Grande Instance de Mayotte,a été mis en examen pour viol et placé en détention provisoire à Domenjod. Le Procureur général a demandé le dessasissement du tribunal de St-Denis compte tenu des fonctions exercées par le juge Karki à la Cour d’appel du chef-lieu.
L’avocat du juge d’instruction s’élève contre la décision du juge des libertés de mettre son client en détention provisoire. "C’est très grave. C’est la mise en détention de Mr. Karki après un débat assez long devant le Juge des libertés. Après un interrogatoire assez long devant 3 juges d’instruction qui ont estimé que le contrôle judiciaire pouvait être suffisant."
Il déplore : "on estime que même assigné à résidence et placé sous contrôle judiciaire, Mr. Karki, peut peut-être essayer d’influer sur un dossier. Il ne méritait pas de détention." Il ajoute : "Le trouble à l’ordre publique, c’est de mettre un juge d’instruction en prison pour ces faits là."
Hakim Karki a été mis en examen pour viol et placé en détention provisoire après le dépôt d’une plaine d’une professeure de danse d’une trentaine d’années. Les faits présumés se seraient déroulés dans la nuit de mardi à mercredi à Mayotte. Au terme de la soirée, il devait alors la reconduire chez elle. Selon la jeune femme, c’est alors que le magistrat aurait abusé d’elle une première fois dans la voiture, puis après l’avoir ramenée chez lui. De multiples traces de violences et notamment des griffures ont été constatées sur le juge Hakim Karki. évoque des relations sexuelles empreintes de violences qui aurait été demandées par la plaignante.
L’avocat de Hakim Karki a aussi évoqué la rumeur d’un complot contre son client qui était jusqu’alors en charge de l’affaire Roukia impliquant le Groupe d’intervention régional de Mayotte dans un trafic de drogue qui serait lié au décès par overdose d’une lycéenne. "J’espère que ça ne va pas ranimer tout ça", lance-t-il.