Une affaire d’escroquerie aux chèques était jugée au tribunal de Saint-Denis ce vendredi. Un homme, qui jouait le rôle de comptable pour plusieurs sociétés, est accusé d’avoir détourné plus de 80 chèques. Montant du préjudice : près de 100 000 euros. Le prévenu écope de 2 ans de prison avec sursis.
Guillaume Martien F. s’est dit être soulagé d’avoir été arrêté et accepte sa condamnation. L’homme ancien professeur en comptabilité était à la barre du tribunal de Saint-Denis ce vendredi. Il est accusé d’avoir détourné plus de 80 chèques au préjudice d’associations et d’entreprises. Au total, entre 90 000 et 100 000 euros auraient ainsi été ponctionnés. Parmi les victimes, des sociétés d’ambulances et des cabinets d’infirmiers.
L’accusé avait déjà été condamné pour abus de confiance, entre 2008 et 2010 pour des faits remontant à 2003. Ce vendredi, il a été condamné à deux ans de prison avec sursis et trois ans de mise à l’épreuve pour détournement et abus de confiance.
L’homme, qui a perdu son travail, occupait officieusement le poste d’expert-comptable pour les sociétés victimes. Il n’était pas déclaré en tant que comptable. Six personnes ou sociétés auraient ainsi été flouées.
Pour toucher l’argent des chèques, Guillaume Martien F. demandait à ses victime des les remplir, en indiquant qu’il se chargerait de les déposer au Trésor Public. L’escroc falsifiait ensuite les titres de paiement, en mettant l’ordre à son propre nom.
Le Saint-Andréen a notamment détourné 66 000 euros à une société d’ambulance. La co-gérante a découvert le pot aux roses en 2009. A ce jour, son entreprise est toujours inquiétée par les huissiers et les impôts qui lui demandent des majorations.