Stupéfiants, délinquance en col blanc, violences intrafamiliales et conjugales, le nom d’île intense colle aussi avec son activité judiciaire. À la tête du parquet de Saint-Denis durant 7 années, Éric Tufféry va quitter son poste en juillet. Le procureur de la République revient pour LINFO.re sur cette expérience.
Chaque année, le parquet de Saint-Denis traite 9 000 procédures, seulement 7 ou 8 % sont classées sans suite. L’activité judiciaire est soutenue.
Durant 7 années, Éric Tufféry a veillé à l’application du droit sur notre île. “Si un individu commet une infraction, quel que soient son sexe, son âge, son mandat, ses amis, ses relations, qu’il y ait de l’argent, il sera traité de la même façon qu’une personne sans relation ou sans argent”, confie le représentant du ministère public.
À La Réunion, la délinquance en col blanc est encore malheureusement trop répandue et le manque de moyens pour ces enquêtes complexes est criant.
Éric Tufféry insiste sur la notion d’indépendance de la justice, même si élus et procureur sont amenés à se croiser dans le cadre de leur fonction. “Ce n’est pas parce que j’ai serré la main d’un élu et que je sais qu’il est mis en cause dans une affaire, que je ne vais pas le poursuivre”, insiste-t-il.
Le procureur quittera notre île fin juillet. Il rejoindra Pau au poste de procureur général de la Cour d’Appel.
Sa remplaçante, Véronique Denizot, l’actuelle procureure d’Annecy devra notamment garder un œil sur “les violences intrafamiliales où en proportion avec la population, on est le troisième département de France”.