SIPA
Une étude de l’IEDOM montre qu’un part plus importante de la population à La Réunion n’a pas accès aux services bancaires comparé à la métropole.
L’Institut d’émissions des Outre-Mer a fait le point sur les pratiques à La Réunion autour des services bancaires. L’étude révèle que 4% des foyers réunionnais n’ont pas de compte courant. C’est 4 fois plus qu’en métropole.
À La Réunion, 40 % de la population (342 000 personnes) vivent sous le seuil de pauvreté en 2015, soit une proportion bien plus forte qu’en métropole (14 % en 2017).
Cette forte précarité provient en grande partie du manque d’emplois et de revenus d’activité. Le taux de chômage s’élève en effet en 2017 à 23 % de la population active (contre 8,9 % en France métropolitaine).
Cet handicap constitue un facteur important d’exclusion sociale, qui peut être aggravée par une autre forme d’exclusion, l’exclusion bancaire.
L’accès à un compte bancaire et aux services bancaires qui y sont attachés (moyens de paiement, produits financiers, etc.) est indispensable à la vie quotidienne d’une famille. Or, 4 % des ménages réunionnais ne disposent pas de compte courant en 2015, contre 1 % en métropole. Ces mêmes ménages possèdent néanmoins quasiment tous un livret d’épargne pour effectuer la plupart des opérations bancaires (versement, retrait, virement, etc.).
L’accès de la population réunionnaise aux services bancaires doit ainsi être amélioré. Avec 830 000 comptes de dépôts à vue gérés par les établissements de crédit installés localement en 2017 (y compris la Banque Postale), on dénombre 0,96 compte courant par habitant contre un ratio qui atteint 1,25 en France hors DOM.
Toutefois, cet accès a nettement progressé ces dernières années : on comptait 0,65 compte courant par habitant au début des années 2000.