Ce jeudi 12 octobre 2023, l’avocat de Saint-Denis Armoudom Gabriel Gilbert Paul, a été jugé en appel pour des "attouchements sexuels et incestueux" sur sa belle-fille âgée de 8 ans lors des faits. 3 ans de prison ont été requis à son encontre. Le délibéré se fera le 30 novembre 2023.
Ce jeudi matin se déroulait l’affaire impliquant Gabriel Armoudom pour "attouchements sexuels incestueux" sur sa belle fille de 8 ans, entre 1995 et 1999. Trois ans de prison ont été requis à l’encontre de l’avocat.
Le déroulé du jugement en appel
Lors du jugement en appel, le prévenu Gabriel Armoudom s’est défendu des faits qui lui sont reprochés. Il a en effet, contesté l’ensemble des accusations à son encontre. Selon lui, ces attouchements sexuels sont faux. Il s’agissait simplement de "massage traditionnel, pratiqué à la vue de tout le monde". Et surtout, habituellement pratiqué dans le cercle familial. Une information qui a fait soupirer la cour.
Pourtant, d’autres éléments sont entrés en compte lors du procès.
Notamment la présence de photographie dénudée de la victime. Photo dont le bâtonnier dionysien s’est défendu en expliquant simplement vouloir "immortaliser des moments de sa jeunesse". Largement accablés, les faits ont été appuyés par le témoignage de la victime qui a expliqué avoir plusieurs fois vu son ex-beau-père avoir des comportements de "voyeurisme", lorsqu’elle sortait de la douche.
Pendant le procès, Gabriel Armoudom est resté stoïque, presque froid, trop habitué aux procédures judiciaires. Il a expliqué que la victime "manquait de pudeur" et s’habillait parfois trop léger pour sortir. Une tentative pour faire passer sa victime pour quelqu’un d’impudique. Pratique courante pour les accusés d’agression sexuelle de faire passer la victime pour responsable.
La victime quant à elle, est apparue très émue lors de son audience face au juge. Elle affirme avoir désormais de gros traumatisme psychologique. En effet, depuis les faits elle a vu à 274 reprises un professionnel de la santé mentale. Le traumatisme se répercute ainsi sur sa vie personnelle, sociale et professionnelle. Effectivement, la victime est ostéopathe.
L’avocat de la défense à chercher à décrédibiliser le témoignage de la victime en pointant des éléments imprécis. Pour lui, "il y a des trous dans la raquette". Notamment sur les dates et les lieux des attouchements. Ainsi, pour ce dernier, "c’est compliqué de se souvenir de faits qui se sont passés il y a 28 ans et donc d’apprécier". Pour l’avocat, "il n’y a pas de preuves" et le "témoignage de l’ex-petit ami de la victime" expliquant avoir déjà entendu la jeune fille parler d’attouchement, "n’est pas un élément fiable".
Pour conclure, l’avocate générale a requis trois ans de prison ferme pour Gabriel Armoudom, dont un sans aménagement de peine. De plus, elle a demandé un préjudice moral de 20 000 euros, ainsi que matériel de 20 280 euros, ce qui correspond aux séances de psychiatrie.
La décision du tribunal sera rendue le 30 novembre 2023.
Rappel des faits
Les faits se sont déroulés dès 1995. Un avocat de Saint-Denis de "renom", Armoudom Gabriel Gilbert Paul, aurait touché régulièrement la fille de son ancienne compagne sous forme de "massages". Elle a finalement décidé de rapporter et d’avouer les faits en 2011, des années plus tard.
En 2018, une enquête a été menée par la juge d’instruction. Il a été placé en garde à vue et ensuite placé sous contrôle judiciaire. L’avocat s’est séparé de sa compagne après les déclarations de sa belle-fille.
Il s’était retrouvé le vendredi 8 avril 2022 devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis pour des faits "d’attouchements sexuels incestueux sur mineur" dont il avait l’autorité.
L’avocat s’est vu requis trois ans de prison en appel, dont un an sans aménagement de peine possible. Pour rappel, en première instance il avait été condamné à 18 mois, dont neuf, sans aménagement.
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