Le gendarme Mathieu Caizergues n’a plus donné signe de vie depuis le 23 juin 2017. Sa mère mène toujours un combat pour comprendre ce qu’il s’est passé ce jour-là. L’enquête judiciaire est à l’arrêt. Les deux compagnons de randonnée du jeune homme sauront dans quelques semaines s’ils sont toujours poursuivis.
C’est le 23 juin 2017 que Mathieu Caizergues a disparu sur un sentier entre La Brèche et le Maïdo alors qu’il était en randonnée avec deux autres hommes. Mais l’enquête n’a toujours pas réussi à déterminer ce qui lui est arrivé. Il a été prononcé mort par la Justice.
Les investigations n’ont pas permis de mettre en lumière les circonstances de sa disparition. La famille du gendarme disparu souhaite un procès. La Cour d’Appel de Saint-Denis doit statuer le 2 juillet prochain sur le sort des deux compagnons de randonnée de Mathieu Caizergues.
Un temps mis en examen pour non-assistance à personne en danger, les procédures ont été annulées. Un appel est en cours.
La mère de Mathieu Caizergues déplore que l’un des randonneurs présents le jour de la disparition du jeune homme, aussi gendarme, recevra bientôt une médaille pour ses années de service.
Pour les proches du gendarme les deux compagnons de randonnée de Mathieu auraient dû alerter les secours plus rapidement. Ils ont mis plus de 2h à signaler la disparition de leur camarade.
L’avocat de la famille avait mis en lumière plusieurs zones d’ombre lors de l’audience à la Cour d’Appel : "Le fait qu’il existe des indices graves et concordants est avéré dans ce dossier. Il est avéré par des mensonges qui sont la clé de voûte des témoignages des mis en examen. Mensonges sur la connaissance qu’ils n’avaient pas, disent-ils, que Mathieu Caizergues s’était fait une bosse sur le front à 17h09 a minima et qu’ils en aient discuté pendant presqu’une minute au téléphone. Mensonge sur le fait sur le fait qu’une heure après, il ait dit à l’un ou à l’autre, ’t’inquiète, j’arrive’. Mensonge sur leur alcoolisation qui était telle que le gendarme avait oublié son téléphone au gîte, telle que le raideur qui devait faire la course arc-en-ciel le lendemain, a pu percevoir l’état de fatigue et le fait qu’ils n’étaient pas à jeûn. L’un a écrasé un message de Mathieu Caizergues de 70 secondes à 23 heures alors que les secours sont déclenchés et que l’enquête va se déclencher : Ce sont des attitudes suspectes. Sans que ce soit une charge, c’est suffisant pour une mise en examen."