Ce mercredi 27 mars, le Tribunal de Champ-Fleuri de Saint-Denis a condamné à 6 mois de prison ferme un individu déclaré coupable de détention, transport et importation de stupéfiants. Quant à son coéquipier accusé de blanchiment, il a été relaxé par la Cour.
L’histoire commence le 30 juin 2023, lorsque les douaniers contrôlent un bagage à l’arrivée de l’aéroport de Gillot. Rien de suspect à l’intérieur à l’exception d’un bordereau de colis. Les agents retiennent le numéro de référence et se rendent le lendemain dans le bureau de poste pour vérifier ce qu’il contient.
Les doutes se confirment. Les douaniers trouvent des ovules contenant de la poudre blanche. Ils en prélèvent 1 gramme et l’envoie pour analyse. Quelques jours plus tard, les policiers iront chercher la marchandise positive à la cocaïne à 71%. Au total 168 grammes sont saisis, sachant que le produit peut être recoupé et atteindre 4 à 5 fois sa valeur marchande.
L’enquête est menée et le bornage des téléphones de deux individus laisse à penser qu’ils étaient ensemble lors du dépôt de colis en Métropole.
Leurs comptes en banque sont épluchés et révèlent des transferts d’argent ambigus. L’un d’entre eux a opéré 25 dépôts d’espèces et des dizaines de transferts à hauteur de 27 000€.
Entendu par la Cour, le premier accusé de détention, transport et importation de stupéfiant choisit de garder le silence. Le second nie les faits de blanchiment qui lui sont reprochés et explique rendre service. "Je ne cherche pas à savoir, je dépanne des personnes qui en ont besoin", s’est exprimé le prévenu à la barre.
La défense a relevé de nombreux vices de procédures et a demandé la nullité de certains points, mais les juges ne l’ont pas retenue. En effet la procédure douanière diffère de la procédure pénale.
Après une longue délibération, la Cour a rendu sa décision et n’a pas suivi les réquisitions du ministère public.
Le premier accusé de blanchiment est relaxé. Il n’y a pas assez d’éléments sur les opérations de transfert pour prouver qu’ils proviennent bien d’un trafic de stupéfiants.
Quant au second, il est déclaré coupable et condamné à 18 mois de prison dont 6 mois ferme assortis d’une obligation de travail à sa sortie.