Jean François Malayandy, Gilbert Dijoux et Jean Fabrice Bardil ont été condamnés à 12 ans de réclusion criminelle et cinq ans de suivi sociojudiciaire de 5 ans pour vol en réunion et viol sur un jeune homme de 26 ans.
La cour d’assises a tranché dans l’affaire de vol en réunion et de viol aggravé. Depuis jeudi, trois hommes comparaissaient pour avoir volé, frappé et violé en plein jour un jeune homme d’une vingtaine d’années le 6 janvier 2010. Ce crime sordide s’est déroulé le 6 janvier 2010 dans le centre ville de Saint-Pierre.
Motivés par des intentions crapuleuses, trois individus s’en prennent à un jeune homme parti retirer de l’argent au gabier de la rue des Bons Enfants. Ils commencent par le dépouiller de son argent. Celui-ci s’enfuit et la situation dérape alors du vol au viol. Après l’avoir rattrapé, les trois hommes le frappent, puis Jean-François Malayandy le viole alors sous les yeux et avec la complicité de ses deux dalons.
Cette semaine, les trois individus ont du s’expliquer à la barre. La première journée d’audience consacrée à l’analyse des personnalités des trois accusés, a mis en lumière les troubles psychologiques et le profil marginal des trois hommes (Assises : analyse de la personnalité du violeur présumé). La question du rôle joué par les deux complices a été déterminante dans ce procès. Niant devant la cour et la victime leur participation, les deux complices ont été condamnés à la même peine que l’auteur du viol, à savoir 12 ans de réclusion criminelle assortis de 5 ans de sociojudiciaire de 5 ans.
Après avoir été exclu de la salle des pas perdus, Jean-François Malayandy, psychologiquement fragile crie son innocence (cf linfo. re : Psychotique, il se dit innocent). Cette deuxième journée d’audience fut cruciale dans ce procès. Devant la cour, le jeune homme âgé de 26 ans aujourd’hui évoque son calvaire d’une voix tremblante. Rapidement submergé par l’émotion, son intervention ne dure que quelques minutes. Le temps pour la cour de prendre l’ampleur des dégâts causés par ce terrible crime. "Je fais des cauchemars et je n’arrive pas à me reconstruire", raconte t-il.
La cour s’est retirée une heure et demie pour prendre sa décision. L’avocat général avait requis 12 ans de réclusion à l’encontre des trois hommes, une réquisition suivie par la cour. Les trois hommes ont été condamnés à 12 ans de réclusion, assortis de 5 ans de socio judiciaire et d’une obligation de soins. A l’énoncé du verdict, les trois hommes restent impassibles. Jean-François Malayandy retourne en prison. Pour son avocat, sa place était dans un hôpital psychiatrique. Gilbert Dijoux a décidé de ne pas faire appel, les autres accusés vont en discuter avec leurs avocats.