Elles ont toutes une utilité mais aussi... Mauvaise réputation. Les taxes sont partout, et les billets d’avions n’y échappent pas. Le passager entend souvent parler de "taxes aéroport". Un abus de langage qui recouvre une réalité plus complexe, dont des charges que les compagnies ont tenu à "externaliser"
Perçue initialement par les compagnies aériennes lors de l’achat du billet, la taxe d’aéroport est une somme demandée aux passagers pour les services fournis par les aéroports. Mais il convient de faire la différence entre taxes et redevance. Si les premières reviennent à l’Etat (taxe aéroport, de l’aviation civile, de solidarité, d’embarquement), la redevance irrigue directement la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Réunion, gestionnaire de l’aéroport. Enfin la surcharge compagnie permet à cette dernière de mieux faire apparaître des coûts sur lesquels elle n’a que peu d’influence (carburant, obligations de sûreté). Petite revue de détails :
La TAXE AEROPORT sert principalement à financer les mesures de sûreté (contrôle des passagers...) et de sécurité (protection incendie). Elle est perçue par l’Etat et reversée à la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion, exploitant du site.
La TAXE de L’AVIATION CIVILE finance le fonctionnement de l’aviation civile et de l’aménagement du territoire. Uniforme sur tous les aéroports français, elle varie entre 4 et 7 euros selon les destinations.
La TAXE de SOLIDARITE sert à financer un programme d’aide humanitaire pour lutter contre le SIDA, le paludisme, la tuberculose et d’autres pandémies. C’est la "taxe Chirac".
Instituée au profit de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane et de la Réunion, la TAXE d’EMBARQUEMENT est due par les compagnies aériennes au titre des opérations d’embarquement. Le tarif est fixé par chaque conseil régional dans la limite de 4,57 euros par passagers.
La REDEVANCE PASSAGER sert à financer les installations aéroportuaires servant directement aux passagers : bagages, enregistrement, assistance aux personnes à mobilité réduite. Son montant varie donc selon chaque aéroport.
Enfin la SURCHARGE COMPAGNIE, perçue par la compagnie aérienne, sert à financer le surcoût du carburant, des primes d’assurance ou les obligations de sûreté. Son montant varie selon les compagnies.