Philippe Jean-Pierre était l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion ce lundi. L’économiste analyse les déclarations de François Hollande sur le retour de la croissance et livre un décryptage de la situation de la France.
Philippe Jean-Pierre a livré son éclairage, lundi 5 mai, sur le plateau du Journal télévisé de 12h30 d’Antenne Réunion. L’économiste analyse les déclarations du Chef de l’Etat. "Le retournement économique arrive", a annoncé François Hollande au Journal du Dimanche ce week-end. Le Président entre par ailleurs dans la deuxième moitié de son mandat.
Pour Philippe Jean-Pierre, "il ne suffit pas d’une déclaration pour que les voyants passent du rouge au vert". Derrière l’annonce du Chef de l’Etat, le spécialiste voit "un souci de marketing". L’économiste évoque une "volonté de mettre les Français en confiance". Le président de la République avait déjà annoncé en 2012, des hypothèses de croissance de 1,7% pour 2013 et 2% pour 2014.
Philippe Jean-Pierre est critique : "A trois années, c’est un peu enfoncer une porte ouverte de dire que la croissance réapparaîtra. Heureusement qu’elle réapparaîtra un jour."
Selon l’économiste, la question primordiale est de savoir quand la croissance fera son retour. "Il y a aujourd’hui une vague qui apparaît ici et là dans le monde émergent, il s’agit de la prendre pour ne pas que la France reste enlisée dans la situation qui est la sienne", indique-t-il.
Il ajoute : "La confiance est un élément déterminant mais il faut que cela se palpe, se sente très rapidement". Pour l’économiste, "on est sur des débats contradictoires". Philippe Jean-Pierre met notamment en exergue "des plans d’austérité". Il avance d’"énormes économies fiscales qui vont devoir être assumées par les Français".
Dans les faits, le retournement se fera donc attendre. Selon le spécialiste, François Hollande "s’est risqué à pronostiquer une date et un retournement en 2013". Pour lui, "il était urgent qu’après le traitement, le malade serait guéri". Les déclarations de François Hollande constitueraient donc "à la fois une communication économique mais aussi politique" pour Philippe Jean-Pierre.