Le Coca cola est en passe de devenir l’or noir de la zone.Depuis maintenant une année, la bouteille est devenue un véritable enjeu économique entre plusieurs industriels de l’Océan Indien. Les Brasseries de Bourbon se retrouvent en totale concurrence avec des milliers de bouteilles arrivant de Maurice et d’ailleurs. Le produit est revendu moins cher dans l’île. Le phénomène est d’une telle ampleur qu’il agace profondément les dirigeants des Brasseries de Bourbon.
Le réseau illégal d’exportateurs de Coca-Cola existe bel et bien à Maurice si l’on en juge à la statistique publiée par les douanes réunionnaises. En effet, 10 %, c’est le pourcentage du manque à gagner enregistré par la société des Brasseries de Bourbon, la seule société réunionnaise détentrice d’une licence d’exclusivité pour produire et distribuer la marque Coca-Cola sur l’île.
« Depuis janvier, il y a une augmentation de ce phénomène. C’est toute la production locale qui est menacée et, par conséquent, les emplois. Ces importations parallèles représentent un danger réel pour la production locale », a expliqué Eugène Ubalijoro, directeur des Brasseries de Bourbon.
Il y a cinq mois, des produits de la marque Coca-Cola, fabriqués à Maurice, étaient découverts à l’île de la Réunion.
Selon l’enquête relative à cette exportation parallèle, ces importations « parallèles » et illicites seraient une opportunité pour des Mauriciens. « La Réunion est un marché européen avec une devise forte.
Ce pouvoir d’achat attire les pays de la zone océan Indien », dit-on, à cet effet.
C’est notamment le pouvoir d’achat des entreprises réunionnaises qui attirent certains hommes d’affaire mauriciens à exporter les produits Coca Cola fabriqués par l’usine Phoenix Beverages.
Et naturellement, ces produits en question attirent les revendeurs réunionnais. Car ils obtiennent ces produits à meilleur marché que ceux fabriqués localement.
En conséquence, d’aucuns se demandent à qui revient donc la faute si ces bouteilles entrent sur le territoire réunionnais ? Sur ce, tous se renvoient la balle. Les douanes réunionnaises sont mises à l’index ainsi que les revendeurs de ces produits à la Réunion.
Mais ce qui exaspère les Brasseries de Bourbon, c’est qu’elles ne peuvent entamer aucune action de justice au tribunal de commerce. Pour la simple raison, comme le précise Eugène Ubalijoro, que « le simple fait de coller une étiquette avec les mentions légales en français suffit pour répondre aux normes locales ». D’où le casse-tête pour les franchiseurs.
Toutefois, des sources concordantes avancent que les coupables de ces exportations illégales seraient des particuliers mauriciens. Ceux-ci achètent des bouteilles de Coca-Cola chez les revendeurs de Phoenix Beverages, pour ensuite les revendre à la Réunion.