La Région Réunion répond à la Cour des comptes qui dans son rapport évoquant le tourisme dans les Outre-Mer pointe du doigt des manquements du côté des collectivités régionales.
La Cour des comptes a publié ce mardi un rapport qui consacre un chapitre au secteur morose du tourisme dans les Outre-Mer. D’après l’analyse faite par cette institution, la baisse des fréquentations touristiques s’explique par "le manque de dynamisme des politiques publiques mises en oeuvre", soulignant que les territoires d’Outre-Mer "n’ont pas su mettre en place une stratégie touristique innovante."
"Les hautes têtes pensantes en matière du Tourisme délivrent les bons points et les punitions", déplore Didier Robert, président de la Région réunion. Il ajoute : "la Cour des Comptes a rendu un rapport littéralement à charge contre l’action des collectivités territoriales qu’elle qualifie ni plus ni moins d’inefficace".
Le président de Région rappelle que : "le tourisme est identifié comme secteur prioritaire dès 2010 par la Région Réunion. L’enveloppe budgétaire régionale consacrée au tourisme est ainsi passée de 17,9 M€ en 2010 à 23,4 M€ en 2013."
La Région Réunion assure que son action "porte ses fruits", rappelant notamment qu’après "un record d’affluence en 2011 (471 268 touristes), la fréquentation touristique de la Réunion s’est établie en 2012 à 446 500 touristes."
Après avoir défendu son action, le président de Région Réunion accuse à son tour un acteur d’être un frein pour le développement touristique de l’île. "Le rapport de la Cour des Comptes omet de signaler les freins directement actionnés par l’Etat qui mettent en péril les efforts des collectivités territoriales et des opérateurs privés", affirme Didier Robert. Il ajoute : "les formalités liées à l’obtention des visas pour séjourner dans l’île constituent un véritable frein à l’arrivée de visiteurs étrangers."
Le président de la Région Réunion conclut : "Paris met en œuvre une véritable politique de casse des outre-mer et ose se poser en donneur de leçon vis-à-vis des politiques locales."