Les conséquences de la sécheresse sont visibles dans les champs. Dans l’Est, la situation est exceptionnelle car les exploitants ne sont pas habitués au manque d’eau. Ils parlent de catastrophe naturelle.
L’épisode de sécheresse exceptionnel n’épargne pas l’Est de l’île, habituellement très arrosé. Depuis plusieurs mois, la micro-région souffre d’un grand manque d’eau.
Les fruits et légumes sont particulièrement touchés. Et de mémoire d’agriculteur, c’est la première fois que les champs de cannes sont aussi secs dans cette partie de l’île. Installés à la Ravine Creuse à Saint-André, deux maraîchers déplorent un état de catastrophe naturelle.
Selon Jean-François Sababady, les pastèques sont aussi petites que des cailloux. En cause : de l’engrais qui n’a pas pu pénétrer le sol. Sur l’exploitation de ce maraîcher, 5000 m2 de fruits et légumes sont perdus.
Pour ajouter à la malchance, le système d’irrigation est défectueux pour 200 agriculteurs depuis deux semaines. Cette sécheresse est une grande première pour les planteurs de cannes à sucre installés dans l’Est du département.
D’ordinaire, la culture de la canne peut tant bien que mal se développer malgré le manque d’eau. Mais cette année, la situation est exceptionnelle, comme l’explique Patrick Ganné, planteur à Saint-André : "j’ai quarante ans et c’est la première fois que mes cultures sont à ce point impactées par la sécheresse" .
Selon les prévisions d’avant campagne, les agriculteurs auraient du apporter 977 000 tonnes à l’usine de Bois-Rouge cette année. En raison de la sécheresse, à peine 830 000 seront finalement déposées. Toutes les cultures sont impactées. La saison des letchis s’annonce comme l’une des plus mauvaises.