Président du Conseil de l’Ordre des Experts-comptables, Rémy Amato est l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion.
Le gouvernement a pris une série de décisions pour venir en aide aux entreprises touchées par la crise sanitaire : pas de faillite, report des charges sociales et fiscales, prise en charge du chômage partiel. Mais aussi pas de loyer à payer pour les petites entreprises. Les différentes mesures annoncées par le président de la République sont-elles faciles à mettre en œuvre.
"Les mesures ont été fortes et rapides, voire même trop fortes et rapides. La mécanique pour accéder à toutes ces mesures est loin d’être simple et à ce jour il manque différents décrets. Celui sur le chômage partiel par exemple, celui pour les travailleurs indépendants. L’ensemble de notre profession et des collaborateurs sont sur le front.
Ils se considèrent comme les urgentistes de l’entreprise. Notre rôle est de sauver la vie de milliers d’entreprises qui sont aujourd’hui au bord du gouffre. L’activité sur notre territoire s’est brutalement arrêtée du jour au lendemain. Ces mesures ne sont pas faciles à mettre en œuvre et bien souvent la parole politique est beaucoup plus rapide que la mise en place technique par les différentes administrations. C’est notre quotidien d’aller décrypter tout ça pour faire en sorte de faire profiter aux entreprises du maximum de mesures positives", explique Rémy Amato.
Les entreprises qui ne sont pas visées par l’interdiction de travailler peuvent elle continuer leur activité, "en théorie. La difficulté c’est qu’il n’y a plus un seul client. Mécaniquement elles s’arrêtent parce que les clients ne sont pas là. Reste à savoir si elles sont en mesure d’assurer les mesures d’hygiène nécessaires, car elles sont confrontées comme les autres au manque de matériel pour assurer aux salariés les mesures d’hygiène."
Pour une salariée qui ne peux pas aller travailler car son entreprise est fermée, le président du Conseil d’annoncer : "Cette salariée va bénéficier du chômage partiel en touchant 84 % de son salaire net, sauf si elle est au Smic, auquel cas il sera maintenu. La difficulté pour les chefs d’entreprise est de mettre en place cette mécanique."
Les principales mesures que les banques vont faire pour l’entreprise
"Parmi les mesures qui fonctionnent ce sont le report de six mois des échéances bancaires si on le demande. Il y a des crédits de trésorerie garantis par la BPI et le président de Région a annoncé qu’il complétait la garantie. Une nouvelle mesure va être mise en place d’un prêt de trésorerie égale à 25 % du dernier chiffre d’affaires de l’entreprise, garanti par la BPI sur 12 mois, prolongeable à 5 ans."
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