Alors que le rachat de Vindémia par GBH a été validé - sous conditions - par l’Autorité de la concurrence, les députés réunionnais réagissent à cette opération.
C’est une opération qui fait débat : le rachat de Vindémia par le groupe Bernard Hayot, validé sous condition par l’Autorité de la concurrence.
Les députés de La Réunion ont réagi à cette annonce. Si certains la jugent "souhaitable", d’autres s’y opposent fermement, craignant pour les consommateurs et les fournisseurs réunionnais.
Pour Huguette Bello, "cette décision intervient dans un contexte de crise économique et sociale extrêmement grave, crise qui succède elle-même au mouvement populaire des gilets jaunes dont les principales revendications portent sur le pouvoir d’achat des Réunionnais et contre les situations de monopole". La députée craint pour l’emploi sur l’île : "Il n’y a aucun engagement concernant la protection de tous les employés afin qu’aucun d’eux ne fasse l’objet d’un dégraissement des effectifs".
"Cette décision assure une position dominante sur le portefeuille des Réunionnais et sur l’économie réunionnaise", assure la députée.
De son côté, Jean-Luc Poudroux estime que "si le groupe GBH donne des garanties pour que le consommateur et que le producteur local s’y retrouvent, je ne peux être que favorable".
Il s’agit d’une "très mauvaise nouvelle pour La Réunion", selon Ericka Bareigts. La candidate à la mairie de Saint-Denis affirme que "une fois de plus, notre territoire perd le contrôle sur la destinée de son économie. C’est un échec de plus pour la stratégie économique régionale".
David Lorion affirme qu’il est urgent de mettre en oeuvre les engagements assortis à ce feu vert : "L’obligation de revente de 4 Hyper, 2 Scores et AGORA à des groupes locaux, l’obligation de réserver de 25 à 35% de la totalité des achats à la production locale tout en baissant les prix et de maintenir tous les emplois et les salaires".
Enfin, Jean-Hugues Ratenon n’a pas mâché ses mots. Cette " affaire de gros zozos n’est que l’expression claire et nette qu’entre les gros il y a toujours un moyen de s’arranger. Par la même occasion, c’est la démonstration que le système peut perdurer dans le temps au détriment du Peuple, des consommateurs".
Nathalie Bassire, privilègie la consommation locale. "Ce qui prime à mes yeux c’est la protection du pouvoir d’achat des familles réunionnaises et la valorisation de notre production locale."Il est primordial de consommer local et faire vivre notre économie insulaire.