L’Autorité de la concurrence a donné son feu vert - sous conditions - pour le rachat de Vindemia par le groupe Bernard Hayot. En direct depuis Paris, la présidente de l’Autorité de la concurrence Isabelle de Silva explique les motivations de cette décision qu’elle juge "équilibrée" et "inattaquable", dans le 19h d’Antenne Réunion.
L’Autorité de la concurrence a donné son feu vert au rachat de Vindemia par GBH, sous conditions. Une décision qui a fait réagir les députés réunionnais, qui craignent pour les intérêts des consommateurs de l’île.
Isabelle de Silva, président de l’Autorité de la concurrence, explique les motivations de cette décision dans le 19h d’Antenne Réunion.
Une bonne décision pour les consommateurs réunionnais ?
"Je suis convaincue que la décision été prise au terme d’un processus très approfondi. Nous avons pris le temps nécessaire pour entendre tous ceux qui avaient un avis sur ce dossier. La décision est équilibrée, permet d’éviter tout risque pour la concurrence et aura des effets positifs sur le consommateurs tout en protégeant les fournisseurs. C’est une décision innovante et fondée en droit, nous sommes extrêmement satisfaits.
Que des entreprises concurrentes s’expriment, cela arrive fréquemment, cela peut inquiéter, en soi ce n’est pas inédit. Ensuite l’intérêt du consommateur a été au centre de notre examen ; il a été une priorité absolue pour nous. Nous nous sommes assurés qu’il n’y aura pas de position dominante localement et que le consommateur réunionnais continuera d’avoir un choix quand il va faire ses courses. Les personnes qui emettent des critiques sont dans leur droit, mais du point de vue de la concurrence, la décision est complètement inattaquable.
Pour ce dossier d’envergure, nous avons voulu mettre en place des moyens inédits. L’un des points qui est ressorti dans le milieu économique local, c’est l’inquiétude que la situation des fournisseurs soient dégradée".
A ce sujet, la présidente de l’Autorité de la concurrence est formelle : toutes les garanties ont été prises par GBH pour protéger les intérêts des fournisseurs. "Ils pourront accéder à des contrats de 2 ans s’ils le souhaitent alors qu’aujourd’hui la norme est plutôt un an.
Une palette d’engagements précis a été prise, que nous entendons contrôler de près comme nous le faisons à chaque fois qu’on autorise une opération.
La décision est exécutoire, le minitre de l’Economie peut intervenir pour demander un examen approfondi par l’Autorité de la concurrence. Et toute décision peut être contestée par ceux qui en ont intérêt en recours contentieux".