La CCIR et la CMA de La Réunion se prononcent sur le rachat de Vindémia par le groupe Hayot. Ibrahim Patel regrette l’implantation de grande surface dans notre departement au detriment de petits commerces en centre-ville. Un avis partagé par son homologue Bernard Picardo.
"Sommes-nous dans une île extensible, je ne le pense pas. Avons-nous des consommateurs qui ont la capacité de dépenser plus, je ne le pense pas. Mais aujourd’hui, on nous a présenté deux arguments qui expliquaient pourquoi on construisait en périphérie : en premier l’emploi et en deuxième les consommateurs, alors que je n’ai jamais vu baisser le chômage à La Réunion depuis des années", met en avant Ibrahim Patel, président de la Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion (CCIR).
Ce matin, ce que le président de la CCIR fustige, c’est surtout le nombre de m2 accordés en périphérie aux grandes surfaces ces dernières années. "C’est la faute aux échanges de bons procédés", insiste Ibrahim Patel.
Du côté des petits commerçants, ce changement de paysage inquiète également. "C’est le cataclysme, la fermeture de magasins qui s’enchaînent l’un après l’autre. Pour le petit commerçant qui n’a pas d’arme pour se battre, ce sont des emplois perdus et des emplois précaires qui se créent aussi. C’est la faute aux élus, je défends le modèle du petit commerçant spécialisé dans ce qu’il fait", revendique Shiva Mouraman, président de l’Association des commerçants de Saint-André.
Prochainement, ça sera au tour de l’Autorité de la concurrence de mener son enquête et donner son avis sur le rachat de Vindémia par le groupe Bernard Hayot.