L’Autorité de la concurrence autorise sous conditions le rachat de Vindémia par le groupe Bernard Hayot.
C’est une décision qui était très attendue par le groupe Bernard Hayot (GBH). Ce mardi 26 mai, l’Autorité de la concurrence a donné son feu vert pour le rachat de Vindémia.
Le groupe GBH, que nous avons joint au téléphone, réagit après l’annonce de l’Autorité de la concurrence : "Le groupe se réjouit de la décision de l’Autorité de la concurrence, de poursuivre le processus de rachat et s’engage à redynamiser le secteur et espère une conclusion d’achat d’ici à quelques semaines."
La fin d’un marathon et d’un suspense qui tenait en haleine le secteur de la grande distribution péi. Face à ces enjeux, l’Autorité de la concurrence avait missionné une équipe qui s’était rendue à La Réunion en novembre 2019, "afin d’interroger sur place les opérateurs concernés, l’ensemble des parties prenantes (enseignes concurrentes, fournisseurs, associations de consommateurs, …) ainsi que les partenaires institutionnels : Observatoire des prix, des marges et des revenus (OPMR), préfecture, région, parlementaires."
À l’issue de son analyse, l’Autorité avait mis au jour "des risques d’atteinte significative à la concurrence dans dix zones de chalandise."
Pour parer à ces risques portant sur la concurrence dans le domaine de la grande distribution, "GBH s’est engagée à y remédier de façon anticipée (engagement dit de « fix-it-first ») dès avant la réalisation de l’opération, en cédant sept magasins à deux repreneurs faisant l’objet d’un agrément préalable de l’Autorité, Make Distribution et le groupe Tak".
En clair, le groupe GBH "va céder 4 hypermarchés (Jumbo Score Sainte-Marie, Jumbo Score Chaudron, Jumbo Score Saint-André, Jumbo Score Saint-Paul) et 2 supermarchés (Score Saint-Pierre, rue de la Cayenne et Score Saint-Pierre, rue de Cardamone) ainsi que le magasin de produits culturels sous enseigne Agora à Saint-André.
Après examen exhaustif du dossier de rachat de Vindemia par le groupe Bernard Hayot (GBH), l’Autorité a identifié des risques d’atteinte à la concurrence sur les marchés de la distribution au détail à dominante alimentaire, de la distribution des livres et sur le marché amont de l’approvisionnement.
Ce que l’Autorité de la Concurrence est venue faire à La Réunion