Les rapporteurs de l’Autorité de la Concurrence sont à La Réunion pour démarrer une enquête sur le dossier du rachat de Vindémia par GBH.
Étienne Chantrel est le chef de service des concentrations à l’Autorité de la Conccurrence pour examiner le rachat de Vindémia. Il s’exprime en direct sur le plateau du Journal Télévisé du 19H00 sur Antenne Réunion au début de leur mission.
"On arrive avec mes collègues dans un état d’esprit ouvert. On est là pour commencer à un travail d’enquête qui sera approfondi. Nous avons rencontré un syndicat, nous en rencontrons d’autres demain. Nous avons rencontré des fournisseurs, des concurrents. On va faire le tour des problèmes qui peuvent se poser."
"Notre rôle est de voir si l’opération pose des risques pour la concurrence à La Réunion. Cela peut être des hausses de prix, des baisses de qualité, de diversités de produits ou des problèmes liés à des fournisseurs qui pourraient être en dépendance économique. Notre rôle est de vérifier que si l’opération se fait, il n’y ait pas ces problèmes."
"Les chiffres sont importants, c’est le coeur du dossier. Il faut aussi rencontrer les acteurs. On ne connaîtra jamais autant le secteur que les parties prenantes. Il est important de demander des informations assez larges à beaucoup d’acteurs concernés."
"On va rencontrer les services de l’Etat concernés comme la Directe, la préfecture. On va rencontrer les associations de consommateurs, les fournisseurs, les chambres de commerce, l’OPMR, le Céser et des élus aussi."
"La décision est encadrée par des délais légaux : 5 semaines depuis la demande d’autorisation, ce qui n’a pas encore été fait. Il peut y avoir 3 semaines de plus s’il y a des engagements proposés."
"On arrive au terme de la première phase. On peut alors soit autoriser, soit autoriser sous réserve d’engagements, soit estimer qu’il y a encore un doute et qu’on passe en phase d’examen approfondi.
"Cela peut prendre 3 à 4 mois de plus. On peut alors aller jusqu’à l’interdiction ou encore à l’autorisation sous injonctions."
"L’Autorité de la concurrence, c’est la partie enquête sur les pratiques anti-concurrentielles, et le rôle d’avis et de propositions pour améliorer la situation. On a publié un grand avis avec des propositions pour les Outre-Mer."