Alors que des négociations exclusives ont été ouvertes entre le groupe Altice et SFR sur le rachat de l’opérateur par sa filière Numericable, les salariés réunionnais s’inquiètent de rester sans information.
Le conseil de surveillance de Vivendi a tranché en faveur de Numericable - filière du groupe Altice - pour la reprise de l’opérateur SFR. Le groupe entre à présent dans des négociations exclusives avec le principal cablô-opérateur de télévision et fournisseur d’accès à internet par câble en France métropolitaine.
Une annonce qui trouve déjà écho à La Réunion. Les salariés de SRR (SFR Réunion) font état de "vives inquiétudes chez l’ensemble du personnel". Les employés s’inquiètent de n’avoir à ce jour, reçu aucune information sur ce rachat. Ils craignent pour leur emploi.
Si le rachat de SFR est confirmé, le groupe Altice se trouverait en situation de quasi-monopole dans l’île. Le groupe possède déjà Izi, et Only. "Pour la partie mobile, cela représenterait une part de marché approchant les 70%", commente la CGT SRR dans une lettre ouverte transmise à Jean-Yves Charlier, PDG de SFR à l’échelle nationale.
Cette situation ne devrait pas être vue d’un bon œil par l’Autorité de la concurrence qui risque de procéder à la vente forcée d’une partie du nouvel ensemble. Les emplois seraient inévitablement menacés.
La CGT SRR demande des "garanties écrites et opposables dans le temps sur le maintien des emplois" au niveau national. Pour l’heure, Bertrand Guillot, PDG de SFR Réunion, en déplacement en métropole, ne s’est pas encore exprimé sur le sujet.
Pour le syndicat, "le positionnement de 1er opérateur de SFR à La Réunion est dû aux salariés qui composent cette entreprise, à leur savoir-faire et à leur attachement à la société qu’ils ont construit jour après jour depuis bientôt 20 ans".
La CGT demande ainsi des "engagements spécifiques" sur "le maintien de la totalité des emplois directs et indirects (…) quels que soient les remèdes imposés par l’Autorité de la concurrence".