Patrick Serveaux, président de l’Union des Métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), était en direct dans le journal d’Antenne Réunion. Il a exprimé sa colère face au dispositif d’arrivée sur l’île évoqué par Annick Girardin hier sur Antenne Réunion.
Patrick Serveaux, président de l’Union des Métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) a réagit aux déclarations de la ministre des Outre-Mer Annick Girardin, hier sur Antenne Réunion. Elle a évoqué la possibilité pour les passagers arrivant à La Réunion d’effectuer une "septaine", c’est-à-dire de rester 7 jours en confinement, à l’arrivée sur l’île. Ce n’est absolument pas ce que Patrick Serveaux - en colère - espérait.
"Elle entretient le flou, ce qu’elle annonce n’est pas envisageable. Quel touriste va aller en vacances pour passer 7 jours en confinement ? Ce n’est pas réaliste. Ce n’est pas ce qu’on avions demandé, nous souhaitions un corridor sanitaire avec un test au départ pour ne mettre que des personnes saines dans les avions", explique le président de l’Union des Métiers et des industries de l’hôtellerie.
"Je pense qu’on est tombé sur la tête. Le problème, c’est qu’on nous écoute peut-être, mais on ne nous entend pas", martèle le professionnel du secteur, qui souhaite que les élus s’expriment sur le sujet. "Je me demande où sont passés les élus ? Il faut qu’ils s’expriment sur le sujet. Ce qui est proposé ne nous convient pas, on va vers une véritable mort du tourisme à La Réunion", poursuit Patrick Serveaux.
"C’est aussi un problème au niveau des compagnies aériennes, fragiles, au niveau des acteurs du tourisme, des restaurateurs en passant par les hôtels. En Outre-mer aujourd’hui, on est presque les seuls au monde à être dans cette situation. Pour la Corse, il faut un motif impérieux mais jamais on ne leur a imposé une quatorzaine, sinon ça aurait été la révolution ! On fait à nous ce qu’on ne peut pas faire ailleurs. Nous restons comme des villages gaulois fermés sur nous-mêmes", a conclu le président de l’UMIH.