M.Burel, président de l’ordre des experts comptables de La Réunion se penche sur les comptes de campagnes expliquant leur fonctionnement et l’importance du respect des règles pour les candidats.
Marcelino Burel, président de l’ordre des experts comptables de La Réunion était l’invité de Face à l’Eco ce lundi sur Antenne Réunion. Il est revenu sur la tenue des comptes de campagne alors que les candidats aux municipales se lancent dans la course.
À la question "où trouver l’argent pour faire campagne", Marcelino Burel répond : "Les moyens de financements sont nombreux : le candidat peut apporter lui-même des fonds, il peut emprunter, il peut faire appel à des dons auprès des particuliers et de son parti politique."
Le président de l’ordre des experts comptables de La Réunion rappelle qu’un plafond de dépense existe. "Celui-ci est défini par la loi grâce à un barème et il est fonction de la population dans la circonscription", souligne Marcelino Burel.
"Les comptes de campagne doivent être livrés dans les trois mois qui suivent l’élection. Doivent apparaître l’ensemble des recettes et des dépenses. L’expert comptable devra vérifier tous les justifications et veiller à ce que tout soit bien codé", rappelle le professionnel.
Les comptes de campagnes validés, le candidat peut ensuite, à partir de 5% des suffrages récoltés, prétendre à un remboursement de 47,5% des dépenses hormis sur ses financements propres.
En cas de non-respect des règles dans la gestion des comptes de campagne, les sanctions sont multiples. Selon l’importance de l’infraction, le candidat peut risquer une amende pénale de 3 750 euros et jusqu’à une peine d’emprisonnement d’un an. Le candidat s’y expose s’il reçoit des dons d’une personne morale (entreprises, etc) ou encore avoir effectué des dépenses hors campagne, Les sanctions d’inégibilités, elles sont prononcées lorsque par exemple un politicien n’a pas fait signé ses comptes de campagnes par un expert comptable.
La Réunion étant classée parmi les plus mauvais élèves en terme de qualité des comptes de campagne, Marcelino Burel l’explique par "un problème d’accompagnement". "Les candidats arrivent dans les cabinets d’experts comptables 3 jours avant la date limite, nous ne pouvons plus les conseiller", déplore-t-il.
Retrouvez dans la vidéo jointe l’intégralité de l’entretien de Marcelino Burel, président de l’ordre des experts comptables de La Réunion dans l’émission de Face à l’Eco.