Les voitures concernées par le malus écologique devraient être plus nombreuses l’année prochaine. Le barème des émissions polluantes va évoluer, avec un nouvel abaissement du seuil maximum de CO2 émis par kilomètre. Un durcissement qui inquiète les acheteurs, comme les revendeurs automobiles.
Le gouvernement compte bien accélérer sur le malus écologique. La taxe, initialement prévue à l’achat des voitures les plus polluantes, devrait être étendue en janvier prochain. La jauge limite fixée aujourd’hui à 118g de CO2 émis par km serait abaissée à 113g en 2025 puis 99g en 2026. Sont, par exemple, actuellement concernées, la Dacia Sandero et à terme aussi la Renault Twingo.
"Mettre des malus comme ça sur des voitures, ça incite les gens, ceux qui n’ont pas d’argent, ils ne peuvent pas se le permettre. En plus, les voitures électriques ça coûte très cher, plus que l’essence."
"Tant que les voitures électriques ne seront pas vraiment au point, je pense que les gens vont préférer payer le malus, plutôt qu’aller vers la voiture électrique toute électrique ou alors prendre l’intermédiaire."
"S’ils mettent une taxe de toute façon qu’on le veuille ou non, on sera obligé de payer si on roule en voiture thermique. Donc oui je serais prêt à payer sil y a une taxe."
Une taxe qui intervient lors d’un ralentissement des ventes dans le secteur de l’automobile à la Réunion. Environ -10% sur les véhicules neufs par rapport à l’année dernière.
"Aujourd’hui on veut forcer la main du consommateur à passer sur de l’hybride ou de l’électrique. Cette méthode aujourd’hui est contre-productive, parce que les gens au final ne changent pas de véhicule. C’est des vraies problématiques pour nous, en particulier à la réunion, puisque si on veut inciter les Réunionnais à rouler en hybride et électrique, il faut qu’on ait ces bornes de recharges, et en particulier dans les villes, dans les logements collectifs, puisque ceux qui achètent des voitures électriques aujourd’hui sont soit des entreprises soit des personnes qui vivent en logement individuel", explique Philippe-Alexandre Rebboah, président du syndicat de l’importation et du commerce de la Réunion.
Une taxe, comme impôt déguisé, selon certains professionnels du secteur. Elle serait appliquée début 2025, si elle est acceptée par le parlement.