En 2018, 39 % des réunionnais vivent sous le seuil métropolitain de pauvreté. Après avoir nettement reculé entre 2007 et 2017, de même que les inégalités de revenus, le taux de pauvreté reste stable en 2018, indique l’Insee.
En 2018, 39 % des Réunionnais (332 500 personnes) vivent sous le seuil métropolitain de pauvreté monétaire, indique l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Ainsi, ce seuil de pauvreté est calculé selon la distribution des revenus de métropole et il s’élève à 1 063 euros par mois et par unité de consommation (UC). Les mineurs sont particulièrement concernés : 113 600 vivent dans un ménage pauvre, soit la moitié d’entre eux. Cette proportion de quatre ménages sur dix sous le seuil de pauvreté monétaire est semblable à celle des ménages qui sont en situation de privation matérielle et sociale, met en avant le rapport sur la pauvreté de l’Insee.
La pauvreté demeure à un niveau bien plus élevé qu’en métropole (15 %) et qu’en Martinique (30 %). Elle est nettement plus marquée que dans la région métropolitaine la plus concernée, la Corse (19 %). En effet, le déficit d’emplois reste important à La Réunion. En 2018, 46 % des personnes en âge de travailler ont un emploi, contre 66 % en métropole.
Pour autant, avoir un emploi ne suffit pas toujours pour éviter une situation de pauvreté. Ainsi, parmi les ménages dont les revenus d’activité (salaires et revenus des travailleurs indépendants) sont la principale ressource déclarée, 20 % se situent en dessous du seuil de pauvreté en 2018. C’est deux fois plus qu’en métropole.
Pour autant, avoir un emploi ne suffit pas toujours pour éviter une situation de pauvreté. Ainsi, parmi les ménages dont les revenus d’activité (salaires et revenus des travailleurs indépendants) sont la principale ressource déclarée, 20 % se situent en dessous du seuil de pauvreté en 2018. C’est deux fois plus qu’en métropole.
La pauvreté est particulièrement élevée dans les petites communes rurales : plus d’un habitant sur deux à Cilaos (54 %), Sainte-Rose (55 %) et Salazie (59 %). À l’inverse, La Possession et Les Avirons sont les communes les moins concernées (respectivement 27 % et 29 %).
La pauvreté est également très présente en milieu urbain, dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville : 56 % contre 44 % en moyenne dans ces quartiers en métropole.
La pauvreté dépasse même les 60 % en 2017 dans 9 de ces quartiers de la politique de la ville : Bel Air-Centre-Ville-Village Desprez à Sainte-Suzanne, Petit-Bazar-Chemin du Centre-Fayard et le Centre-Ville à Saint-André, Le Gol et le Centre-ville à Saint-Louis, La Châtoire et Les Araucarias au Tampon, Rive-droite de Saint-Benoît, Le Bas de la Rivière à Saint-Denis.