L’assemblée nationale a examiné le 8 janvier le projet de loi sur l’agriculture, l’alimentation et la forêt. Huguette Bello défend l’agriculture locale et prévoit plusieurs amendements.
La députée maire de Saint-Paul, Huguette Bello est intervenue à la tribune de l’Assemblée nationale pour défendre l’agriculture réunionnaise, mercredi 8 janvier. Le secteur a en effet beaucoup souffert après le passage du cyclone Bejisa.
"Il y a moins d’une semaine, l’agriculture réunionnaise a été anéantie par un épisode cyclonique qui n’a épargné aucune région de l’île et n’a laissé indemne aucune filière. À peine commencée, la saison des fruits est terminée. Quant au maraîchage, la production est détruite à 100%. La canne à sucre, pourtant réputée plus résistante, a également souffert", a-t-elle rappelé lors de son intervention.
Elle ajoute : "Les dégâts et les pertes sont considérables. Et l’on mesure encore mieux l’ampleur de ce désastre quand on sait que la production locale de fruits et légumes satisfait près de 80% de la consommation locale."
Huguette Bello défendra plusieurs amendements visant à mieux prendre en compte les caractéristiques de l’agriculture réunionnaise, et notamment le secteur de la canne à sucre. La suppression en 2017 des quotas et des prix garantis "signe la fin de l’accès préférentiel au marché européen jusqu’ici réservé au sucre produit à la Réunion, lequel sera désormais soumis aux fluctuations des cours internationaux", s’inquiète la députée-maire.
Huguette Bello souhaite ainsi "assurer l’avenir de la canne" en permettant d’aller plus loin dans "la diversification et dans le développement d’une industrie de transformation agro-alimentaire dont les perspectives sont considérables en termes de débouchés et de création d’emplois".
Pour la députée-maire, le Plan régional de l’agriculture durable (PRAD) doit aborder "de manière prioritaire" la structuration des différentes filières de la diversification. Un plan qui éviterait selon Huguette Bello, "des fluctuations brutales des productions ou des prix" et apporterait une réponse "aux exigences de traçabilité et de sécurité alimentaire".