Délégué national du réseau Pexe (Portail numérique des éco-entreprises de France), Guillaume Ayné est l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion.
Comment rendre nos entreprises plus verte ? Pour tenter de répondre à cette question, la 2e édition du Forum régional des éco-entreprises se déroule les 4 et 5 octobre au Parc des Expositions et des Congrès Auguste Legros à Sainte-Clotilde.
Cette manifestation se penche sur la problématique du développement durable. Une quarantaine d’entreprises est invitée à y participer. Pour en parler Guillaume Ayné, délégué national du réseau Pexe (Portail numérique des éco-entreprises de France, est sur le plateau d’Antenne Réunion.
"Une éco entreprise travaille à prévenir ou réparer les dommages à l’environnement. Ce sont des entreprises qui travaillent dans le recyclage, pour la qualité de l’air, la dépollution des sols et aussi sur la qualité de l’eau. C’est aujourd’hui en France environ une dizaine de milliers d’entreprises et 450 000 emplois.
"Et à peu près 250 entreprises et 3 000 emplois sur le secteur circuit circulaire, qui est le thème du 2e Forum. On peut faire mieux. On est au début d’une révolution car on a un système de production qui consiste à extraire, produire, consommer et jeter. On est en train de se rendre compte que les ressources naturelles s’épuisent. Il s’agit d’inventer de nouveaux modèles où on est en capacité dès la conception des produits et services de voir comment réutiliser la matière qu’on recycle."
Pour le délégué national du réseau Pexe, "ce qui coûte cher, c’est de ne pas se convertir. Cela coûte cher en terme de santé publique, de maladies respiratoires pour nos enfants, l’impact sur l’environnement... C’est d’autant plus fort à La Réunion où il y a une économie touristique basée sur la qualité et la richesse de la biodiversité."
Un label est décerné aux entreprises eco responsable. "Je loue le travail exceptionnel fait par le Cluster Green et Christiane Albert qui travaille sur ces question depuis des années. Il y a eu la création d’un label régional, Efficience. 14 entreprises représentant plus de 1 000 salariés qui se sont engagées dans cette démarche. C’est comment intégrer la protection de l’environnement et la qualité de vie au travail dans les décisions managériales. Le label servira à dire si les entreprises sont sur la bonne voie ou non."
Guillaume Ayné souligne que le développement durable est créateur d’emploi. "Des études du ministère de l’Environnement montrent que l’emploi vert augmente à une moyenne de 15 à 30 % plus vite que les emplois dans le reste de l’économie. Ce sont des emplois locaux, non délocalisables.
"On peut imaginer du meilleur emploi grâce à l’économie verte. La Réunion a vocation de devenir un laboratoire, un démonstrateur de l’économie de demain."