Le cours de l’or s’envole, il a pris plus de 10 % en un mois. Deux facteurs expliquent cette nouvelle flambée : l’inflation et la guerre entre la Russie et l’Ukraine. À La Réunion, les professionnels du secteur sont contraints de s’adapter.
L’or, un métal précieux qui vous fait beaucoup réagir !
"Quand ça augmente c’est un bon investissement, quand ça baisse non"
"Ce n’est pas rentable, ça chute de temps en temps"
Dans une boutique de rachat d’or, Anaïs Barret, bijoutière regarde comme chaque matin les courbes du prix de l’or : "Avant on était à 52 ou 53 000 euros au maximum le kilo, là c’est jusqu’à 60 000 euros, c’est quand même un record."
Le jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le cours de l’or a augmenté de 2 %. Entre fin février et la 2e semaine de mars, il a encore pris 10 % pour atteindre 61 000 euros le kilogramme, du jamais vu.
L’or, une valeur refuge tout comme d’autres objets
"L’idée de bien gérer son stock d’or quand c’est une matière première quand on est bijoutier et que l’on commence à regarder les mécanismes de protection s’avèrent être un conseil sage pour commencer à mixer un peu d’achat aujourd’hui et anticiper une forme de ralentissement donc de baisse demain", analyse Philippe Jean-Pierre, économiste à l’Université de La Réunion.
Un bijoutier subit de plein fouet cette hausse. Sa collection de bijoux coûte plus cher que ce qu’il a acheté. À tel point qu’il a fait le choix de rogner ses marges, afin d’afficher un prix acceptable pour ses clients.
"Nous avons décidé de vendre nos bijoux au prix du cours de l’or que nous avons acheté, mais les prochains bijoux qui arriveront, coûteront 20 % plus cher."
Le cours de l’or a légèrement baissé depuis mardi, il est aujourd’hui à 57 000 euros le kilo, mais toujours plus haut qu’il n’a jamais été.