Gilles Bizeul, président de la Chambre régionale des comptes à La Réunion, évoque différents dossiers sur lesquels l’institution travaille : l’AURAR, le CHU mais aussi les finances des collectivités.
Gilles Bizeul, président de la Chambre régionale des comptes à La Réunion, évoque l’actualité de l’institution.
"Je condamne la forme et le fond. Les propos tenus récemment sont infâmants pour les magistrats de la Chambre, du siège et la procureure financière. Les magistrats prêtent serment et sont impartiaux."
"Il y a d’abord un rapport provisoire qui est envoyé à l’organisme contrôlé. Nous recevons des réponses. Ensuite, il y a un délibéré. Et la Cour est amenée à se prononcer sur des observations définitives."
Un écart est possible entre le rapport provisoire et les observations définitives : "Ce qui peut motiver l’écart, ce sont les réponses apportées par les associations et le travail des magistrats."
"Les juridictions financières ont pour vocation de servir l’intérêt général. Nous ferons des recommandations, on le fait pour des associations, des collectivités locales. Les recommandations de la Chambre sont de plus en plus suivies."
"La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration. C’est ce qui motive la Cour régionale des Comptes. La question est de savoir quelle est l’utilisation des impôts."
"La gestion publique locale est perfectible. Par exemple, en matière de recrutement de personnels, on constate des irrégularités, des recrutements pas justifiés qui ont pour conséquences de peser sur les finances."
"Ces chiffres vont au-delà de la moyenne nationale. Ici, avec la surrémunération, on peut avoir des taux plus élevés. On a contrôlé Les Avirons récemment, on était à 70% de charges de personnel, c’est beaucoup trop !"
"Nous sommes attentifs en matière de ressources humaines. On a relevé des recrutements irréguliers, des promotions trop rapides. Nous faisons attention aux marchés publics, c’est là où on peut trouver des entorses à la probité."
"C’est la surrémunération du régime indemnitaire qui est nécessaire. Lorsque nous faisons un contrôle, nous regardons la régularité et les performances de la gestion. En terme de régularité, on regarde si l’établissement respecte les lois. En l’occurrence, le CHU ne respectait pas les règles."
"Il y a des bonnes pratiques. Le Département et la Région participent à l’expérimentation sur la certification des comptes. La MDPH, on a constaté que la gestion était de bonne qualité. La commune de Trois-Bassins a mis en oeuvre les recommandations de la Chambre."