Pour évoquer le conflit devant la SRPP, les conséquences de l’alerte rouge et de la fermeture de la Route du littoral sur l’économie péi, Didier Fauchard, président du Medef Réunion, est l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion.
Des membres du syndicat réunionnais des exploitants de stations-services bloquaient des camions-citernes Total ce mardi 22 février, avant une fin du mouvement à la mi-journée. Ils indiquent vouloir protéger le modèle spécifique local.
"On peut comprendre aujourd’hui les inquiétudes des gérants de stations-services qui sont dans une situation changeante pour eux. Maintenant, avoir une action patronale qui consiste à bloquer l’économie, c’est insupportable", déplore Didier Fauchard.
"Le meilleur moyen pour trouver des solutions est d’appeler au dialogue entre les parties. Le blocage n’est pas la bonne solution alors qu’on sort du cyclone qui a lui-même ses propres conséquences. C’est une bonne nouvelle qu’il y ait une réunion, il n’aurait peut-être pas fallu bloquer notre économie pour ça.”
Deux alertes rouges en un peu plus de deux semaines, c’est inédit selon Météo France. Le président du Medef Réunion s’exprime concernant l’impact sur les entreprises péi.
"C’est difficile à l’instant T de mesurer l’impact. Entre Batsirai et Emnati, en deux jours, c’est 240 000 journées de travail perdu. C’est comme si on arrêtait l’activité de 130 entreprises de 10 salariés pendant un an."
"C’est un gros point noir. Ce matin, j’ai mis trois heures pour venir sur votre plateau. Il est urgent de terminer cette route. On ne peut pas développer notre territoire sans s’assurer de la sécurité de la circulation des biens et des personnes."
"On appelle de nos vœux la fin de cette crise sanitaire. On espère que 2022 soit l’année du renouveau et que cette deuxième décennie du XXIe siècle puisse permettre que ce territoire puisse se développer."
L’organisation patronale a auditionné Yannick Jadot, Fabien Roussel, Valérie Pécresse, Anne Hidalgo, Marine Le Pen et Éric Zemmour sur leur programme économique. Jean-Luc Mélenchon n’a pu répondre présent.
"En 10 ans, la plupart des élus ont compris que l’entreprise est là où sont créées les richesses. Hier sur ces débats on a vu au moins surgir trois consensus, notamment sur les impôts de production, qu’il faut baisser. Le 2e point qui fait consensus est de réindustrialiser notre territoire. Le 3e sujet, le BTP, il faut construire des relances."