Adoptée vendredi, la réforme de la défiscalisation laisse inchangé le coût global des fonds de soutien en faveur des Outre-Mer. A La Réunion, les acteurs du BTP expriment tout de même des craintes pour l’avenir.
S’ils admettent que la réforme de la défiscalisation s’est faite après concertation avec les professionnels, les acteurs du BTP n’en sont pas moins inquiets pour l’avenir du secteur. Ce dossier économique est certes moins sensible que celui des exonérations de charges mais il préoccupe grandement les acteurs économiques.
Adoptée vendredi, la réforme a laissé inchangé le coût global des dispositifs de soutien à l’investissement dans les régions ultramarines. En marge de la visite de Victorin Lurel à La Réunion, les acteurs de la plateforme économique avaient salué le dialogue sur la défiscalisation et le crédit d’impôt.
Un effort qui demeure toutefois insuffisant aux yeux des acteurs économiques locaux. Interrogé ce lundi sur Antenne Réunion radio, Bernard Siriex le président de la Fédération réunionnaise du bâtiment et des travaux publics soulignait l’importance pour les professionnels du BTP d’avoir des perspectives : " on espère avoir une planification étalée dans le temps. On ne veut pas d’une vision au jour le jour mais d’une vision sur le long terme. Les entreprises ont besoin d’investir".
Le dispositif de la défiscalisation a été reconduit. Cependant le crédit d’impôt est expérimenté jusqu’au 31 décembre 2017. Difficile dans ces conditions d’estimer l’impact sur les entreprises réunionnaises. Le président de la CCIR Ibrahim Patel veut lui attendre pour voir les effets concrets du crédit d’impôt.
Selon la réforme votée, les entreprises qui affichent un chiffre d’affaires de moins de 20 millions d’euros pourront choisir entre la défiscalisation et le crédit d’impôt.