Président de l’Association pour le développement industriel de La Réunion, Daniel Moreau était l’invité du 19h d’Antenne Réunion.
Pour évoquer l’industrie péi dans la crise sanitaire, face à cette envolée des tarifs des matières premières, Daniel Moreau, président de l’Association pour le développement industriel de La Réunion (Adir), était sur le plateau d’Antenne Réunion.
Le président interpelle les pouvoirs publics sur cette hausse des matières premières. Il explique quelles sont ses demandes précises.
"C’est un message d’information, c’est important d’anticiper les évolutions, mais c’est aussi un message d’alerte, car l’évolution de nos prix de revient conduira, s’il n’y a pas partiellement de compensation, conduira à une augmentation importante de nos prix de vente. La première demande est la compensation de certains coûts que l’on peut essayer de gommer, comme le fret. La Région se positionne déjà pour cette année et 2022, mais cela ne concerne que les produits des intrants venant d’Europe. Cette mesure ne fonctionne pas pour les produits venant d’Asie ; les pouvoirs publics doivent se positionner."
"Actuellement, il y a une mesure Feder européenne que la Région a décidé de renforcer. Sur la partie Asie, l’État pourrait faire l’équivalent avec des fonds publics d’État", explique-t-il.
"La contre-partie d’un prix de revient qui dérive moins est un prix de vente qui dérive moins."
"On a des positions dans la production locale qui sont fortes dans certains domaines plus que d’autres. Ce contexte démontre que les productions locales ont des prix stables aujourd’hui. C’est le moment d’orienter encore plus la demande locale vers l’offre locale. C’est tout l’enjeu de l’autonomie alimentaire (…). Il faut organiser une résilience locale, voire régionale", met en avant le président de l’Adir.
"Nous avons actuellement des problématiques d’export de nos produits. Des conteneurs chargés de nos produits restent plusieurs semaines au port avant de pouvoir partir. Le temps pour aller en Europe est allongé. Nous avons des difficultés pour approvisionner les marchés européens."