Président du Medef Réunion, Didier Fauchard est l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion. Il fait le point sur les liquidations judiciaires.
Si le bilan exact sur le nombre de fermetures ne devrait pas être connu avant la fin de l’année, le pire serait à craindre à ce niveau. Pour faire le point, Didier Fauchard est sur le plateau d’Antenne Réunion.
"Quand on s’appuie sur les chiffres de l’Insee pour juillet, il y a 30 % d’activité en moins pendant le confinement, certaines entreprises ont complètement fermé. S’il n’y a pas de mesures fortes prises très rapidement, on risque d’aller vers des fermetures d’entreprise, ce qui veut dire des licenciements et donc une augmentation du nombre de chômeurs et ça on ne peut pas se le permettre compte tenu de la situation du chômage à La Réunion."
Des dispositifs d’accompagnements ont été mis en place : chômage partiel, prêts garantis par l’État, prise en charge des loyers dans certains cas.
"Tout ce qui a été mis en place a fonctionné, mais certains secteurs ont des difficultés à reprendre : les commerçants, le BTP, le transport dont aérien et le tourisme qui est en panne. Si on veut relancer ce dernier secteur, il faut un vrai Plan Marshall. Si le tourisme disparaît, c’est 17 % de la richesse réunionnaise qui disparaît en même temps", souligne le président du Medef Réunion.
"Sur le plan de relance on doit distinguer deux grands secteurs : les mesures de relance, les mesures de soutien à l’activité. Et des mesures à court, moyen et long terme."
"Le plan de logement Outre-mer qui a du mal à redémarrer pour permettre le redémarrage du BTP. Au niveau du tourisme, il faut comme en Métropole une campagne pour encourager les touristes à venir à La Réunion. Les procédures administratives doivent être simplifiées pour relancer l’activité, car nous sommes dans un pays où le nombre de normes a encore explosé depuis quelques années. Nous chefs d’entreprises avons beaucoup de mal à accéder à un certain nombre de mesures", estime Didier Fauchard.