C’est l’une des conséquences de la crise sanitaire, après une augmentation des prix des matériaux, l’alimentaire sera touché également. Le café sera jusqu’à 30% plus cher pour des raisons climatiques et pour le riz, la hausse devrait être contenue pour le moment. La grande distribution aussi se prépare à une flambée des prix.
Les prix de certains matériaux de construction tels que le bois et l’acier flambent depuis plusieurs semaines avec un impact sur les entreprises et les chantiers. L’alimentaire sera touché également avec une hausse de 30 % du prix du café prochainement.
Dans cette société industrielle au Port, plus de 700 tonnes de grains verts sont torréfiés par an, c’est le principal composant d’un café produit localement. Une matière première directement concernée par l’inflation :
"On se situe entre 35 % à 45 % d’augmentation suivant le type de café. Cette hausse est répercutée auprès de nos distributeurs et nos partenaires distributeurs", affirme le gérant.
Daniel Moreau : "Sans compensation, nos prix de vente vont fortement augmenter"
Chaque année dans cette usine, plus de 15 000 tonnes de riz conditionnés sont revendus aux Réunionnais. Aujourd’hui, l’augmentation pour cette société est chiffré à hauteur de deux millions d’euros sur une année complète soit 15 cts d’euros supplémentaires par kg.
"C’est entre 5 à 10 % d’augmentation, on a décidé de contenir cette hausse à 3,5% pour montrer qu’on est partenaires avec les distributeurs et donc avec les consommateurs", explique-t-il.
A la Réunion, l’alimentation représente 17% du budget famille, et 77% des achats se font en grandes surfaces dans lesquelles les prix vont petit à petit augmenter à commencer par les produits frais :
Les premiers produits impactés seront les viandes et les produit laitiers. Pour les produits d’épiceries, ils vont être impactés d’ici la fin de l’année. Aujourd’hui globalement, les gens travaillent avec du stock. Il y a des accords encore en cours sur cette année 2021. On va essayer de tenir le maximum mais il y aura une augmentation d’ici la fin de l’année en fonction de la situation des fournisseurs et industriels locaux", affirme Pascal Thiaw-Kine, président du groupe Excellence adhérent du mouvement E.Leclerc Réunion.
Selon les chiffres de l’INSEE, les Réunionnais dépensaient en moyenne, jusque là, 330 euros par mois pour l’achat de produits alimentaires. Sans les boissons alcoolisées, celà représente une hausse de prix de 7,1% comparé à l’Hexagone.
Le retour à la normale pourrait n’avoir lieu qu’en 2023 voire 2024.