La pandémie a contribué au développement des paiements électroniques, révèle une étude publiée par l’Institut d’Émission des Départements d’Outre-Mer (IEDOM) ce lundi.
Sur les sept premiers mois de l’année 2021, les transactions par carte bancaire ont été plus élevées que sur la même période de 2019. Elles ont progressé de 7 %, tandis que les versements de billets au guichet de l’IEDOM ont reculé en 2021 de 7,3 % par rapport à 2019, indique l’organisme.
"Même si l’utilisation des espèces reste très forte à La Réunion, l’usage de la carte bancaire progresse d’année en année et a été accéléré par la crise COVID-19", fait-on savoir. L’usage de la carte bancaire a été favorisé, selon l’organisme, "par le relèvement à 50 euros du plafond des paiements sans contact". "L’usage de la carte bancaire progresse d’année en année et gagne du terrain sur les espèces."
La Réunion se différencie toutefois de la métropole avec un usage bien plus important des espèces comme moyen de paiement, explique l’IEDOM. "Cette caractéristique s’illustre par les retraits de billets aux distributeurs : rapportés au nombre d’habitants, les Réunionnais retirent deux fois plus d’espèces que la moyenne française."
Les entrées de billets à l’IEDOM de La Réunion, qui réalise le recyclage et la remise en circulation des billets ont reculé de 5 % entre 2015 et 2019. "Cette baisse reste toutefois très faible au regard des évolutions observées aux guichets de la Banque de France dans l’Hexagone, où les versements d’espèces ont diminué d’un tiers entre 2012 (point haut) et 2019", indique l’IEDOM.
"En 2020, avec la crise de la COVID-19, cette baisse des entrées de billets s’est accélérée à La Réunion comme sur l’ensemble du territoire français, traduisant à la fois des changements de comportement et une baisse de la consommation. Les changements de comportements de paiement à l’œuvre s’accélèrent avec la crise sanitaire", peut-on lire.