La saison touristique à La Réunion. Inquiétude toujours des acteurs alors que les réservations restent timide pour la fin de l’année. La levée probable des motifs impérieux le 15 décembre pourra peut-être changer la donne. Mais pour l’instant à l’heure du bilan l’ambiance est morose. L’année 2020 pire que la crise des gilets jaunes, pire que la crise requin ou le chikungunya.
Depuis le 15 novembre dernier, cet hôtel de Saint-Gilles affiche portes closes. Ici toutes les chambres sont vides ; À l’heure du bilan, le chiffre d’affaires perdu dans cet établissement dépasse les 40%. Si l’année dernière, l’hôtel affichait complet, cette année à la même période, toutes les réservations sont annulées.
“Au moment de l’annonce du confinement en métropole, notre cahier de réservation s’est vidé en 48 heures pour tout le mois de novembre et tout le mois de décembre. Pour le mois de janvier, il n’y a toujours pas de reprise du marché pour l’instant. On espère que la situation va s’arranger pour repartir du bon pied en 2021.”
Cette situation dans les hôtels est identique dans les gîtes, chambres et tables d’hôtes. Pour Régine, 80% de l’activité dépend des touristes. Cette année 2020, le bilan est morose : “Le bilan est négatif. C’est très compliqué de repartir, mais il faut. On a une activité, il faut qu’elle reprenne.”
Cette reprise de l’activité touristique ne peut se faire qu’avec la levée des motifs impérieux, selon Patrick Serveaux, président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie :
“On va avoir une annonce du Premier ministre. J’espère qu’il confirmera la suspension des motifs impérieux, Quand vous regardez les chiffres de manière factuelle, vous voyez qu’il y a très peu de cas importés. Il faut que cela continue.”
Le Premier ministre Jean Castex s’exprimera demain soir sur cette possible levée des motifs impérieux.