En 2020, la crise sanitaire a permis d’observer de nouveaux phénomènes sur le marché. Du côté de la vente, une reprise très importante a été constatée. Pour les locations, les revenus ont baissé à cause de l’amoindrissement des frais d’agence. On vous explique !
La crise sanitaire a eu des conséquences dans de nombreux secteurs. Mais, contrairement à ce qu’on pourrait penser, le tableau n’est pas si sombre dans l’immobilier.
"En fonction du type d’activité on a plus ou moins été impacté", commence Bernard Lauret. Spécialisé dans la vente, son agence à Saint-Denis a été fermée pendant deux mois en 2020. Pourtant, ils ont "fait quasiment le même chiffre d’affaires en 2019 qu’en 2020", déclare-t-il joyeusement. Selon lui, le secteur des ventes a pu rattraper les pertes grâce à une très forte reprise en mai.
Le spécialiste explique : "Il y a deux raisons à cela. C’est une surprise absolue, mais les acheteurs n’ont pas laissé tomber leurs projets, ils les ont simplement décalés. Ensuite, les offres de vente, elles, ont été moindres donc les prix ont augmenté. Autrement dit, nous avons vendu moins, mais plus chers. C’est comme ça qu’on a pu retrouver un chiffre d’affaires égal à 2019, une année déjà florissante pour l’immobilier".
Les agences de location auraient rencontré plus de difficultés. À ce stade, plusieurs constats peuvent être dressés. D’abord, les locataires sont restés beaucoup plus longtemps en moyenne dans leur habitation. "Comme ils ont continué de payer le loyer, les agences ont continué de percevoir une de leurs deux sources de revenues principales : les honoraires de location. En moyenne, elles retiennent 6% à 7% du loyer qui est payé au propriétaire", précise Bernard Lauret.
À cause de ce moindre mouvement, leur deuxième source de revenus a été revue à la baisse. En effet, il y a eu moins de frais d’agences prélevés, car il y a eu moins de visites. "Il semble que la crise sanitaire ait ainsi plus touché ce secteur-là", conclut le spécialiste.
Pour la sortie la crise, certains prévoient un krach boursier, mais Bernart Lauret n’est pas inquiet, le marché devrait reprendre et les offres et les demandes devraient s’équilibrer. Finalement, le confinement aurait permis de développer de nouveaux concepts dans le monde de l’immobilier grâce au numérique. Il y a donc aussi des bonnes nouvelles et de l’innovation !