En cette periode de crise, La CCIR et la Région Réunion ont fait le point, ce lundi matin 30 novembre, avec les associations de commerçants pour présenter les différents outils mis à leur disposition.
Invité d’Antenne Réunion, le président de la CCIR (Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion) Ibrahim Patel est revenu sur le nouveau dispositif d’aides à destination des petites entreprises.
“On a présenté un dispositif d’aides pour les petites entreprises dans le secteur du commerce et de la petite industrie. C’est une première enveloppe de 3 millions d’euros que la Région met à disposition de la Chambre de commerce, avant deux autres enveloppes pour un total de 9 millions d’euros”, détaille Ibrahim Patel.
Dans le cadre de ce dispositif, les commerçants ayant fait de l’acquisition de matériel dans les six mois précédant le 1er décembre 2020 se verront verser une aide de 2000 euros sur présentation de la facture.
“Beaucoup de petits commerçants ont acheté du matériel pour faire fonctionner le commerce après la Covid-19. Ça va permettre de soulager la trésorerie de nos entreprises”, explique le président de la chambre consulaire.
Malgré cela, Ibrahim Patel exprime toujours sa crainte pour l’avenir des commerces, en raison du manque de visibilité quant à la sortie de la crise sanitaire :
“Nous savons qu’un vaccin va être proposé par le gouvernement, mais rien ne dit quand nous allons sortir de ce virus. N’oublions pas que sur les 55 jours de confinement, les entreprises ont perdu 740 millions d’euros de chiffre d’affaires et l’activité n’a pas forcément repris pour tous les secteurs. Il y a aujourd’hui des entreprises qui sont dans la difficulté.”
Interrogé sur la récente étude de l’Insee faisant état que les Réunionnais privilégient massivement les grandes surfaces pour effectuer leurs courses, Ibrahim Patel regrette que les recommandations de la CCIR n’aient pas été entendues.
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“En 2014, nous avons voté en assemblée et signé une motion pour placer un gel des implantations des grandes surfaces à La Réunion. Nous n’avons pas été entendus, nous avons sollicité le gouvernement à plusieurs reprises. Et que voyons-nous aujourd’hui ? 93 000 m² ont été autorisés et restent à sortir de terre. Nous allons droit dans le mur”, affirme-t-il.
“Ce matin, j’ai proposé à nouveau qu’on puisse redessiner la carte économique et géographique de La Réunion, et que toutes les institutions se mettent autour de la table”, conclut-il.