Chaque mois, à La Réunion, c’est la Préfecture qui fixe les prix maximum de vente des carburants. L’administration et la formation des prix des carburants dans l’île, c’est un serpent de mer. Explications.
Pour le gazole, ce mois-ci, le prix est fixé à 1,23 euros le litre. Si l’on regarde d’un peu plus près, ce prix est fractionné en trois parties : le coût fret assurances 0,49 centimes ; les fiscalités : 0,46 € et enfin les frais divers d’une hauteur de 0,25 centimes.
Dans le détail, le coût fret assurance c’est la valeur d’achat du carburant à Singapour, son prix varie en fonction de la valeur de l’euro. Et il y aussi le cout du transport par bateau. C’est la part la plus importante du prix de l’essence.
Le deuxième gros Pôle de dépenses, ce sont les fiscalités. On y retrouve l’octroi de mer, la taxe spéciale sur la consommation ; on rajoute le certificat d’économie, une taxe qui finance des opérations en matière de développement durable et enfin il y a une taxe de l’Union européenne mais elle ne concerne que le sans plomb.
Les marges, c’est ce que l’on appelle les frais divers et c’est ce qui nous intéresse aujourd’hui. C’est en fait le frais de passage au Grand port maritime, par la Société réunionnaise de produits pétroliers (SRPP), l’importateur. Mais aussi les marges pour les stations services.
Ce sont justement ces marges que certains gérants de stations-service ont réduit pour faire baisser les prix à la pompe. S’il est interdit de vendre le carburant plus cher, rien n’empêche de le vendre moins cher.
Le syndicat réunionnais des exploitants de stations-service dénonce cette pratique qui mettrait en péril le système d’administration des prix selon lui. Puisque les marges servent à rémunérer les employés et à payer les frais de fonctionnement comme le loyer ou encore l’électricité.
La crainte ici est que le jeu de la concurrence ne se fasse au détriment de l’emploi.