Les moyens de paiement dématérialisés réalisent une percée auprès des Réunionnais, en particulier la carte bancaire, selon une enquête menée par l’IEDOM. Ils restent attachés cependant à l’usage des espèces, auxquelles ils reconnaissent encore de nombreux avantages.
L’IEDOM a communiqué sur une nouvelle étude.
Les moyens de paiement dématérialisés (majoritairement cartes bancaires, applications mobiles, etc.) réalisent une percée sur l’île : 53 % des Réunionnais déclarent préférer les moyens de paiement alternatifs aux espèces, selon une enquête de l’IEDOM. Parmi ceux-ci, la très grande majorité (94 %) désigne en fait les cartes bancaires.
La crise sanitaire a-t-elle joué un rôle dans cette percée ? Elle y a contribué, mais moins qu’anticipé : moins de deux Réunionnais sur dix déclarent avoir changé leurs habitudes, suite à la pandémie. Parmi ceux-ci, les Réunionnais ayant adopté des moyens alternatifs aux espèces (cartes bancaires, etc.) sont 3 fois plus nombreux que ceux ayant fait le choix inverse. Les Réunionnais apparaissent plus conservateurs que les Hexagonaux, car ces derniers sont relativement plus nombreux à déclarer avoir changé de comportement (44 % des sondés).
Le recours aux moyens de paiement dématérialisés devrait s’intensifier dans l’avenir, car une grande majorité (78 %) des personnes interrogées souhaitent pouvoir utiliser des cartes bancaires dans le futur.
Le projet d’euro numérique, qui vise à offrir une solution de paiement numérique publique et sécurisée est mieux connu. Une personne interrogée sur cinq en a entendu parler, alors que ce projet n’est qu’en phase d’étude.
Les espèces continuent d’être appréciées des Réunionnais. Ils souhaitent, pour une moitié d’entre eux, continuer de les utiliser dans le futur. Les espèces restent aussi plus appréciées à La Réunion que dans l’Hexagone : 24 % des Réunionnais interrogés déclarent les préférer pour régler leurs achats en magasin contre 14 % en France hexagonale.
Les Réunionnais reconnaissent encore de nombreux avantages aux espèces : gratuites, faciles à utiliser et largement acceptées, elles garantissent l’anonymat de la transaction. 4 personnes interrogées sur 10 jugent également avoir un aperçu plus clair de leurs dépenses en utilisant les espèces. Elles sont également rendues accessibles grâce à un bon maillage des distributeurs sur le territoire. 87 % des personnes interrogées jugent l’accès à un distributeur automatique de billets (DAB) ou à un guichet bancaire facile ou très facile.
Les espèces proviennent d’un DAB pour plus de la moitié des personnes interrogées, mais pas uniquement. À La Réunion, les sources d’approvisionnement sont plus diversifiées qu’en France hexagonale : réserves constituées au domicile (16 % des provenances des billets détenus à La Réunion), famille ou amis (7 % contre moins de 2 %). Les revenus perçus en espèces constituent aussi une source non négligeable (6 % contre moins de 2 %).