Cyril Rickmouny, président de la CAPEB (confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment) évoque les raisons de la crise du BTP.
Cyril Rickmouny, président de la CAPEB (confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment), fait le bilan de la journée de mobilisation du patronat et des salariés.
"Notre organisation n’a pas donné de chiffres. Mobiliser des salariés et des patrons, c’est une grande avancée. On se parle pour défendre la cause de notre filière. C’est une victoire."
"Les attentes sont fortes. Nous avons besoin immédiatement de l’activité. Les entreprises n’arrivent plus à payer les charges sociales, fiscales, ni la caisse de congés payés. On peut sauver encore une partie des entreprises. Les artisans de notre île ont un véritable savoir-faire. Il faut tout faire pour sauver le BTP."
"La balle est dans le camp des décideurs politiques et de l’Etat. De l’argent, il y en a. La LBE n’est pas consommée, on apprend que ce sont des dossiers techniques qui ne sortent pas, les instructeurs n’arrivent pas à les faire déboucher."
"Notre sanction est le tribunal de commerce et la liquidation. Eux, leur sanction est une promotion !"
"Une grande responsabilité et le personnel de l’Etat. Aujourd’hui, la commande privée n’existe plus à La Réunion. Demain, nos enfants ne pourront rien acheter avec les prix qui ont tellement augmenter."
"La branche du BTP est bien organisée. Tout ce que l’Etat n’a pas fait en terme de formation, les organisations ont tout mis en place : on a même une filière de formation par apprentissage."
"On ne peut pas mourir comme ça. On est obligé de manifester pour relancer le peu d’activité qui peuvent. Il y a plus de 350 permis délivrés dans le logement, il faut que les dossiers sortent."